A lire dans BRIOUDE INFO – Janvier 2009

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http://www.brioude.fr/fichiers/31BRIOUDEINFOjanvier2009.pdf

Les habitants de Saint-Beauzire, et plus largement ceux de la région brivadoise, expriment leur inquiétude depuis l 'annonce par la presse d'un projet d'implantation d'un centre de valorisation et de traitement des ordures ménagères sur notre territoire. Je souhaite vous faire part de mes réflexions à ce sujet.

Je suis sensible à cette inquiétude qui est légitime et, en tant que président de la Communauté de Commune du Brivadois (CCB), je reste attentif aux interrogations de tous. Effectivement, un tel projet d'installation mérite que l'on s'interroge.

A ce jour, la CCB ne dispose pas d'éléments précis et n'est pas partie prenante à ce dossier et ceci pour deux raisons :

1 - Pour des raisons de compétence

En matière de déchets, je rappelle que ni les communes, ni la CCB n'exercebnt la compétence relative à la collecte et au traitement des ordures ménagères.

Cette mission a été confiée depuis longtemps au SICTOM Brioude-Issoire qui, du reste, l'exerce de façon tout à fait satisfaisante.

La politique de traitement des déchets ménagers doit être définie dans le cadre des Plans Départementaux d'Elimination des Déchets Ménagers. Dans la mesure où nous appartenons au SICTOM Brioude-Issoire qui regroupe des collectivités de Haute-Loire et du Puy-de-Dôme, notre territoire relève du Plan Départemental du Puy-de-Dôme.

2 – Parce que le projet de Saint-Beauzire relève d'une initiative privée

Une entreprise privée spécialisée étudie un projet qui serait mis en oeuvre sur un terrain appartenant à un propriétaire privé avec son accord. Certes un tel projet doit respecter une réglementation précise et suivre une procédure avant d'obtenir l'autorisation d'exploiter. Nous sommes encore loin de cette échéance.

Je voudrais aussi, en tant qu 'élu mais aussi en tant que citoyen, attirer l'attention de tous sur le problème de fond : celui de la croissance de nos déchets ménagers. En 2000, nous produisions en Auvergne, en moyenne, 496 kg de déchets par an et par habitant et en 2008, environ 550 kg par an et par habitant.

Cette croissance continue, ne peut pas nous laisser indifférent ; nous sommes tous responsables de cette situation. Il faut d'abord réfléchir à la réduction de nos déchets. On sait que le Grenelle de l' Environnement a fixé des objectifs à cet égard.

Nous avons, nous élus, le souci de trouver les solutions les meilleures pour leur collecte et leur traitement. Il y a toujours eu des décharges, longtemps sauvages, puis contrôlées. Aujourd'hui ces décharges sont interdites et l'on ne peut que s'en féliciter. Tout le monde sait également que les centres de traitement actuels arrivent à saturation ou sont déjà fermés ( exemple de La Taupe).

Nous devons exporter nos déchets de plus en plus loin. Ce transport sur de longues distances apparaît déraisonnable. Il semblerait logique de trouver des structures d'élimination pour un territoire déterminé, comme cela va être fait pour la région de Saint-Flour. Un service adapté à nos besoins limiterait le coût pour le contribuable, serait dans une logique de développement durable et exclurait un projet surdimensionné.

On ne peut indéfiniment, par facilité, choisir d'envoyer nos déchets dans le jardin du voisin, pas plus qu'il ne serait acceptable que des voisins amènent les leurs dans le nôtre.

La vraie question est de savoir ce que nous allons en faire. Ce sujet exige une réflexion collective et il me semble que les solutions ne peuvent qu'être consensuelles.

Jean-Jacque FAUCHER et la majorité municipale