Sur le journal LA MONTAGNE du jeudi 28 Mai 2009

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C'est un non catégorique que les élus de Culhat et de toute la communauté de communes de Lezoux ont répondu au projet du groupe privé Pizzorno Environnement qui voudrait créer dans la commune un centre de traitement de déchets.

Pendant dix-huit ans, de 1977 à 1995, la commune de Culhat accueillait sur son territoire la décharge du Bois de l'Aumône, la circulation de ses camions et les nuisances multiples pour héberger les ordures venant de 142 communes du département. 1,3 millions de tonnes de déchets stockées en une montagne de 35 mètres de haut sur une superficie de 7 hectares? Et des jus et gaz toxiques nécessitant d'être « surveillés » pendant encore de nombreuses années.

Alors, quand au début de cette année, le bruit a commencé à circuler d'un projet de « centre de traitement de déchets non dangereux avec tri, valorisation et stockage » porté par un groupe privé, Pizzorno Environnement (*), la population locale a vu rouge. Un mélange de colère, d'exaspération et une très grosse angoisse.

A l'unanimité, les élus de la Communauté de communes de Lezoux en mars, puis le conseil municipal de Culhat, en avril, se sont fermement prononcés contre ce projet. Ils rappellent notamment à l'appui de leur décision, que l'enquête publique effectuée il y a une quinzaine d'années en vue de l'extension de la décharge avait « fortement déconseillé » de poursuivre l'exploitation de ce site, et avait abouti à l'abandon du projet.

« Les risques de pollution des eaux souterraines, notamment en raison des sols très perméables alors mis en exergue sont exactement les mêmes avec ce projet situé dans le même bassin versant, en surplomb de l'Allier » expliquent le maire de Culhat, Jean-Philippe Ausset, et Jean-Pierre Bonnaud, membre de l'ADEC (Association de défense de l'environnement de Culhat), qui s'était déjà mobilisée très activement contre la décharge, tout comme le syndicat d'eau potable du secteur.

Le site envisagé aujourd'hui couvrirait 35 à 40 hectares sur une parcelle d'une centaine appartenant à un exploitant agricole installé dans une autre commune. A noter qu'en l'état actuel, le PLU (plan local d'urbanisme) de la commune ne permet pas la réalisation d'un tel projet.

(*) Créé en 1976, Pizzorno Environnement est essentiellement présent au Maroc, et installé en Rhône Alpes depuis 2007