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La Haute-Loire doit s'équiper d'un nouveau centre d'enfouissement de déchets et plusieurs zones sont à l'étude. Le dossier le plus avancé concerne les communes de Cayres et Seneujols en bordure de la Route Départementale 33, de Montagnac à Cayres. Face à cette menace environnementale, les maires du territoire du Pays de Cayres-Pradelles se sont unanimement opposés au projet porté par la Société 2N Environnement.

Ce projet est envisagé pour la fin de l'année 2011, voire le début 2012. La décision sera validée par arrêt préfectoral et déjà les maires du territoire du Pays de Cayres-Pradelles sont pessimistes. La Société 2N Environnement est chargée d'étudier le projet et sa viabilité au niveau environnemental. Pour M. Barbaud, Co-Gérant de la société, il s'agit d'un "outil nécessaire dans le département. C'est un vrai problème, reconnu par les pouvoirs publics mais on ne sait pas encore où il sera implanté". Pour l'instant, tous les critères ne sont pas encore étudiés, il est donc impossible de savoir si le projet sera concrétisé.

Une crainte sur le long terme

Pour les maires du territoire du Pays de Cayres-Pradelles, l'issue de cette étude ne fait aucun doute. "Ils vont faire des forages pour voir la compatibilité du sol et vont nous dire que c'est possible ; les études vont démontrer que c'est possible aujourd'hui, mais dans 50 ans ? " précise Serge Boyer, maire de Seneujols. "Peut être qu'il n' y a aucun risque aujourd'hui, mais nous ne disposons pas du recul nécessaire pour évaluer l'impact dans le temps ; notre crainte se situe sur le long terme". Il est reconnu que  la chaine du Devès constitue le réservoir d'eau potable du bassin du Puy-en-Velay (50 000 personnes). Cette implantation risque de contaminer cette réserve d'eau à plus ou moins longue échéance.

Le principe de précaution

La durée, la quantité et la superficie seront décicidées par arrêté préfectoral. Même s'il faut bien reconnaître que ce projet peut être générateur d'emplois, le principe de précaution doit aussi être pris en compte. A ce jour, aucun site semblable n'est exploité depuis suffisamment de temps pour apporter des garanties. C'est pourquoi les élus responsables du développement de leur territoire, du respect de l'environnement, de la qualité de vie et de la santé de leur population refusent d'hypothéquer de cette façon une terre qu'ils vont laisser aux générations futures.

"Not in my backyard"

Serge Boyer reconnait qu'il est bien nécessaire d'enfouir ces déchets, mais refuse que cela se fasse sur son territoire. On appelle ça le syndrome NIMBY ("Not in my backyard"), comprenez "pas dans mon jardin". Selon cette interprétation, tout équipement collectif créant des nuisances pour les riverains, engendrera la réaction naturelle de ces derniers qui sera de s'y opposer et d'exiger qu'il se fasse ailleurs. Dans le département, l'Est et l'Ouest sont traités, mais pas la bande centrale, qui est la zone la plus dense "l'agglomération du Puy-en-Velay est la plus grosse génératrice de déchets, c'est donc à elle de trouver une solution sur son territoire" conclut Serge Boyer. 

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