Journal LA MONTAGNE - samedi 5 septembre 2009

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Des opposants au site d'enfouissement de Noth manifestaient hier devant la décharge. Ils craignent que le site soit désigné site de traitement des ordures ménagères.

Charlotte Coutard gueret@centrefrance.com

Une bombe à retardement. C'est ainsi que les opposants au site d'enfouissement de Noth qualifient le trou de la décharge des Grandes-Fougères. Et ils étaient une centaine à manifester hier devant le site.

Les Vert et Bleu, présidée par Daniel Parinaud, est l'association qui milite depuis 18 ans contre le centre d'enfouissement technique d'ordures ménagères aux Grande Fougères, sur la commune de Noth, gérée par le SIERS. Ils craignent que le syndicat mixte départemental, chargé par le Conseil général de choisir un mode de traitement des ordures ménagères ainsi qu'un site de traitement, ne choisisse celui de Noth.

« Le syndicat a déjà choisi comme mode de traitement le mécanobiologique (broyage et criblage des déchets). Mais le choix du site doit intervenir en automne. Nous craignons que le site de Noth, déjà existant, ne soit choisi. Nous devons exposer notre argumentation. Plusieurs associations sont venues nous soutenir aujourd'hui comme l'APEB de Boussac, l'arbre de Bellac, Brézentine environnement ou encore l'ADEV. Il faut quelque chose de nouveau mais là où c'est possible », explique Daniel Parinaud.

Et l'argumentation des associations concerne l'eau et, selon Daniel Parinaud, « tient la route ». Comme pour le maire de Noth, Michel Dissoubray, « le site d'enfouissement s'oppose au Grenelle de l'environnement et est construit sur un milieu humide et des eaux souterraines, près d'un château d'eau, sur un sommet en amont d'un bassin-versant, entouré d'habitations et d'une grande voie de circulation, la RN145. Ce sont des critères d'exclusion pour le syndicat mixte. Mais nous n'avons aucune certitude et nous craignons que, comme il y a 20 ans, ils ne soient pas pris en compte. Le problème c'est que nous ne sommes pas sûrs que Noth ne sera pas choisi ».

Mais la manifestation, non protestataire qui s'est déroulée dans le calme, n'a pas seulement permis aux opposants de présenter leur argumentation concernant en priorité l'eau. Les manifestants ont pu signer une pétition à destination du Conseil général et de la préfecture, et faire le point sur les actions déjà menées, comme l'envoi par une grande majorité des personnes présentes d'une lettre au président du Conseil général, Jean-Jacques Lozach?