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LE PROGRES - Mercredi 7 Octobre 2009

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le 07.10.2009

Cayres-Projet.jpg

En exclusivité, le premier aperçu de ce que serait le projet avec, sur le bord de droit et de haut en bas, la RD33 reliant « Montagnac » à Cayres. En rouge, le périmètre ICPE indique le périmètre d'installation classée / Photo DR

L'étude du bureau 2N environnement confirme que les terrains du « Ronzet », entre Cayres et Seneujols, seraient compatibles pour l'accueil d'un centre d'enfouissement des déchets tandis que la société Sita-Suez est porteuse du projet

C'est un véritable coup de massue qui s'est abattu sur le plateau du Devès, lundi soir. Deux jours après le grand rassemblement populaire de mille cinq cents personnes sur le site pressenti pour accueillir un centre d'enfouissement (lire notre édition de dimanche), une délégation d'élus et deux représentants du collectif PPVV (Préservons le plateau du Velay volcanique) avaient rendez-vous avec un responsable de la société 2N environnement. Cette dernière devait faire connaître les résultats de son étude et notamment des forages réalisés sur le site début septembre. Autant dire que du verdict de cette étude allait dépendre la poursuite du combat, engagé depuis deux mois, contre la possible réalisation de ce projet.

Or justement, Jean-Marie Barbaud, associé-gérant du bureau d'études, a confirmé aux élus que les forages avaient révélé un site compatible avec l'accueil d'un centre d'enfouissement des ordures ménagères.

Pour les élus, comme pour tous les habitants du plateau fédérés au sein du collectif PPVV, c'est la désillusion. Mais, le président et les vice-présidents de la communauté de communes, accompagnés des maires et adjoints des communes de Cayres et Seneujols n'étaient manifestement pas au bout de leurs surprises, lundi soir. C'est en tout cas ce que nous a expliqué, hier matin, le maire de Seneujols, Serge Boyer : « 2N environnement nous a présenté le porteur de projet en la personne de Vincent Borel, directeur du développement pour la société Sita. » Les élus comme le collectif savent donc enfin contre qui ils vont se battre. Difficile, effectivement, d'entamer un match quand l'autre joueur est encore au vestiaire.

Mais les élus se sentent floués. « Depuis le début, 2N environnement nous maintient qu'il a agi de son propre chef, qu'il n'avait pas de commanditaire. Or lors de notre première rencontre avec les dirigeants du bureau d'études dans la deuxième quinzaine du mois d'août, Vincent Borel était déjà autour de la table et s'était fait passer pour un collaborateur de 2N environnement », peste Serge Boyer.

Et les élus, dans une réunion qui s'est tenue en soirée à Costaros, n'étaient malheureusement pas au bout de leurs déceptions. Les forages ont effectivement montré qu'une couche basaltique se trouvait à quatre mètres de profondeur. En conséquence, l'enfouissement ne pourrait pas descendre en-dessous de ces quatre mètres et se ferait donc en surface avant d'être recouvert végétalement, formant ainsi une colline pouvant atteindre vingt-cinq à trente mètres de hauteur. Et les inquiétudes ne sont pas dispersées : « On trouve deux nappes phréatiques à vingt-quatre et à cinquante et un mètres de profondeur », confie Serge Boyer. « Cela montre bien que le Devès est le château d'eau du bassin du Puy et qu'en cas d'infiltration des lixiviats (jus de décharge), on court à la catastrophe sanitaire. » Sur le plateau, cette succession de mauvaises nouvelles n'aura certainement que pour effet d'amplifier la mobilisation dans les prochaines semaines. Marc Mouret, maire de Cayres, clamait samedi : « Ils ne passeront pas »... Pas si sûr.

Rémi Barbe