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Traiter de façon responsable les déchets ménagers

Les Verts déplorent que, par manque de courage politique, la Haute-Loire n'apporte toujours pas de réponse globale au traitement de ses déchets ménagers, respectueuse de l'environnement et de la loi.

L'exportation de nos ordures, toujours très insuffisamment triées, jusque dans la Drôme et l'Allier, est écologiquement intolérable et ne satisfait pas les obligations légales.

La précédente équipe du SYVETOM, sous la Présidence de Gérard CONVERT puis de Jean-Jacques ORFEUVRE, avait fait avancer le projet de traitement puis de gestion du déchet ultime :

1) le choix du mode de traitement :le tri mécano-biologique (comme à Launay-Lantic près de Saint-Brieuc) avait été décidé à l'unanimité. Il permet de séparer dès le début du traitement la matière organique et de la composter (30% en volume et 50% en poids) et d'enfouir le déchet ultime (qui est sec) éventuellement en balles pour le recycler ultérieurement



2) L'étude concernant la recherche de sites pour le centre d'enfouissement des déchets ultimes sur le territoire du SYVETOM devait être rendue à l'automne 2008. Dans le cadre d'une démarche participative associant les maires des communes concernées et l'ensemble des associations de protection de l'environnement, les élus devaient choisir le site avant fin 2008

Dans ce contexte, les élus restaient maîtres :
- du procédé de traitement
- du choix du site d'enfouissement du déchet ultime

Après les élections de 2008 et sous la présidence de Willy GUIAU, Vice-Président de l'agglomération mandaté par le maire du Puy et avec l’aval du Conseil Général ,le SYVETOM décidait alors , en novembre ,de stopper l'étude et la recherche du site pour l'enfouissement, vraisemblablement par manque de courage afin de se débarrasser du problème politique et en choisissant d’attendre des propositions d’ opérateurs privés.

Pour les Verts, compte tenu des densités de population et des volumes produits, la solution la plus logique est celle qui associe un tri sélectif le plus poussé possible à un enfouissement au plus près des zones de production.

Un tri sélectif poussé peut réduire des 2/3 les quantités de "déchets ultimes" à enfouir, à condition de généraliser ce tri chez l'usager (l'apport volontaire en éco-point n'obtient que de faibles rendements), de concerner non seulement les recyclables secs (papiers, cartons, flacons et autres emballages, métaux, …), mais également la matière fermentescible (qui représente plus de 30%), et de s'accompagner d'une tarification proportionnelle à la quantité d'ordures en vrac remises à la collecte.

Les déchets toxiques en quantités dispersées (1%) doivent faire l'objet d'une collecte séparative accompagnée de mesures pédagogiques et coercitives afin d'en assurer l'efficacité.

A défaut de mettre en place en Haute-Loire la généralisation du tri à domicile à 3 poubelles (mis en œuvre à Clermont-Ferrand depuis septembre), la solution envisagée par le SYVETOM permettait , en diminuant la quantité des déchets à enfouir, ceux-ci étant rendus inertes et non dangereux, de se contenter d’un CET (centre d'enfouissement technique) de taille raisonnable, ce qui permet une bien meilleure acceptabilité sociale et de faciliter son insertion environnementale.

L'Est du département étant pourvu de 2 CET autorisés pour 20 ans, le Velay central doit impérativement et au plus vite trouver un site adapté sur son territoire. Le Brivadois doit également s'y préparer , en cas d'échec -probable -de l'incinérateur prévu à Clermont-Ferrand, et sensé accueillir les déchets du SICTOM Issoire-Brioude.

Les Verts sont opposés par principe à une délégation de service public pour le traitement des ordures ménagères. L'enfouissement n'est pas une activité banale, elle doit rester sous la maîtrise de la puissance publique qui est seule capable d'offrir des garanties indispensables en matière de gestion et de sécurité environnementale. Par ailleurs, l'enfouissement est une activité très rentable (jusqu'à 30% de marge !) et un exploitant privé de CET étant rémunéré à la tonne enfouie n'a pas intérêt à limiter les tonnages entrants, d'où la tentation d'élargir la collecte et se contenter d’un tri minimum.

Concernant l'actuel projet de Cayres Seneujols, la maîtrise d'œuvre privée (SITA) et l'hydrogéologie qui nous semble en première approche assez peu propice, ne nous conduisent pas à approuver ce projet.

Il faut néanmoins reprendre l'initiative au plus vite. Aussi, les Verts incitent le SYVETOM à reprendre les études de recherche de sites, en validant l'option de traitement prise en 2008. Les contraintes géologiques allégées permises par cette option autorisent des sites sur terrains granitiques dans des zones de faible densité de population. Un dimensionnement autour de 25/30 000 t :an serait suffisant.

Concernant le projet de Saint-Beauzire, c'est également la maîtrise d'œuvre privée( groupe Pizzorno) qui pose problème, ainsi que le dimensionnement excessif du CET (80 000t/an) qui nous conduisent à nous opposer à ce projet.

Là aussi, en cas d'échec – souhaitable – du projet d'incinérateur à Clermont-Ferrand, un site devra être recherché par le SICTOM avec un dimensionnement autour de 15/20 000 t/an.

Pierre POMMAREL, porte-parole des Verts Haute-Loire Président du Groupe Vert au Conseil régional d’Auvergne

Contact Tél. P.Pommarel 06.73.74.54.84