Le Blog de l'ASEB

Journal LA MONTAGNE

dimanche 29 novembre 2009

« On a tout compris, on sera bien sage »

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Dans le cadre de la Semaine européenne de réduction des déchets, le VALTOM a fait un exposé sur ce thème, face à une assistance nombreuse, mais déjà bien informée?

L'initiative du VALTOM est louable. Nécessaire. « Il faut laisser une planète vivable à nos enfants », soulignait Juliette Garriges, en charge de la prévention pour le VALTOM.

Mais en organisant, vendredi soir, une conférence-débat publique sur le thème de la réduction des déchets, la tribune présente ? Gabriel Gay, président du VALTOM et du SICTOM Issoire-Brioude, mais aussi les élus de tous bords dont Jean-Jacques Faucher, maire de Brioude et président de la Communauté de communes, et Louis Lagrange, président de l'ASEB (Association de sauvegarde de l'environnement en Brivadois) ? ne s'attendait peut-être pas à ce que l'assistance, nombreuse, ait déjà une longueur d'avance en la matière.

Les dispositifs « foyers » ou « écoles témoins » ou même les colonnes à verre, l'incitation au compostage individuel, le suivi des bacs ou autres encouragements au « stop-pub »? Bref, le long passage en revue des actions mises en place sur le territoire du VALTOM, et plus précisément du SICTOM depuis cinq ans, a d'abord été ponctué de rires nerveux et trépignements d'impatience dans les rangs. Avec un paroxysme atteint au chapitre « Que doit-on mettre dans le bac bleu ? » Même les chiffres locaux alignés par Gabriel Gay, soit « 552 kg de déchets produits par personne et par an », seulement « 2 % de moins que l'année dernière alors que le Grenelle de l'environnement en demande 7 % en moins par an », n'ont visiblement pas produit l'effet escompté.

« On a tout compris, on sera bien sage », lançait un auditeur. Les sujets brûlants du projet de centre de traitement et d'enfouissement de Pizzorno, ou de l'incinérateur de Vernéa, après plusieurs tentatives de passage en force pendant l'exposé, finissaient donc logiquement par sortir.

« Ce n'est pas l'objet de la réunion d'aujourd'hui », rétorquait Gabriel Gay, qui ne manquait cependant pas de mettre au défi : « si vous trouvez mieux que l'incinérateur, dites-le moi ! »

Au final, déchets industriels banals, responsabilité des industriels et des élus, taux de refus de recyclage? Les questions qui ont percé au cours des débats ont prouvé que les quelque 150 personnes présentes vendredi, avaient depuis longtemps dépassé le stade du dilemme bac bleu-bac gris...

Marie COREIXAS -

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