Une étude menée par l'office statistique européen Eurostat parue la semaine dernière révèle qu'à l'échelle de l'Union européenne en 2008, 524 kg de déchets municipaux ont été générés par personne en moyenne : 40% de ces déchets municipaux ayant été mis en décharge, 20% incinérés, 23% recyclés et 17% compostés. La quantité moyenne de déchets générés dans l'UE est ainsi restée pratiquement stable par rapport à 2007 (525 kilogrammes par personne). Le volume de déchets municipaux générés varie considérablement d'un État membre à l'autre. Cette variation s'explique principalement par des comportements de consommation différents, mais aussi à un moindre degré par l'inclusion, dans certains États membres, des déchets générés non seulement par les ménages mais également par des petites entreprises et des établissements publics. Ainsi, en 2008, plus de 700 kg de déchets municipaux ont été générés par personne au Danemark, en Irlande, à Chypre et au Luxembourg. Malte, les Pays-Bas et l'Autriche ont affiché des volumes compris entre 600 et 700 kg par personne, tandis que l'Allemagne, l'Estonie, l'Espagne, la France, l'Italie, la Finlande, la Suède et le Royaume-Uni ont enregistré des volumes variant entre 500 et 600 kg par personne. Le groupe suivant comprenait la Belgique, la Bulgarie, la Grèce, la Lituanie la Hongrie, le Portugal et la Slovénie avec des volumes compris entre 400 et 500 kg par personne. Les volumes les plus faibles, inférieurs à 400 kg par personne, ont été relevés en République tchèque, en Lettonie, en Pologne, en Roumanie et en Slovaquie.

Par ailleurs, l'étude révèle que les méthodes de traitement diffèrent sensiblement entre les États membres. En 2008, les États membres présentant les parts les plus importantes de déchets municipaux mis en décharge ont été la Bulgarie (100% des déchets traités), la Roumanie (99%), Malte (97%), la Lituanie (96%) et la Lettonie (93%). Les pourcentages les plus élevés de déchets municipaux incinérés ont été observés au Danemark (54% des déchets traités), en Suède (49%), aux Pays-Bas (39%), en Belgique et au Luxembourg (36% chacun), en Allemagne (35%) ainsi qu'en France (32%). Dans dix États membres, l'incinération était égale ou inférieure à 1%. Le recyclage et le compostage des déchets municipaux étaient les plus fréquents en Autriche (70% des déchets traités), en Allemagne (65%), aux Pays Bas (60%) et en Belgique (59%). Dans sept États membres moins de 10% des déchets ont étés recyclés ou compostés.

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Selon les chiffres rendus publics il y a une semaine par Eurostat, le bureau des statistiques, de l’Union européenne, chaque européen a produit en 2008, en moyenne 524 kg de déchets, comprenant les ordures ménagères, et les déchets des communes, y compris les boues d’épuration, des chiffres stables par rapport à ceux constatés en 2007.

Si 524 kg est une moyenne, celle-ci repose sur de très fortes disparités en passant du citoyen Danois qui a produit 802 kg de déchets en 2008, au citoyen Tchèque avec 306 kg alors que le Français se situe près de la moyenne, avec 543 kg.

Cette disparité peut s’expliquer, dans la mesure où, dans un pays fortement urbanisé comme le Danemark, chaque kilo de déchet est collecté, alors que dans d’autres, qui le sont moins, une partie des déchets est éliminé sans contrôles.

Une autre indication, celle relative à la gestion des déchets, alors que la Bulgarie enfouit la totalité ses déchets, au Danemark, ils sont pour l’essentiel incinérés, l’Allemagne est en pointe en matière de recyclage, et l’Autriche pratique massivement le compostage, tandis que la France ne traite que la moitié de ses déchets, 32% par incinération, 18% par recyclage et le reste est enfoui.