Le loup sort du bois mais il ne pénètrera pas dans la bergerie.
L'ASEB veille ...
Mystère et .....
Lien vers article La Montagne du Lundi 31 Mai 2010.
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Pour signer la pétition : c'est ICI
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Le directeur de la branche "Traitement" de Pizzorno pointe du doigt
Depuis deux ans et sans jamais se rencontrer, industriel et opposants au projet de traitement des déchets de Saint-Beauzire se renvoient la balle. Vendredi 28 mai 2010, Pizzorno prenait le service?
Marie Coreixas
« Je veux bien la signer moi, leur pétition ! » Et si Lionel Patrier, directeur de la branche Traitement du groupe Pizzorno, accompagné en terre brivadoise, vendredi dernier, par son collaborateur Jean-Philippe Dessaulx, se permettait d'être sarcastique, c'est que, pour lui, « les arguments avancés par l'ASEB ne sont pas fondés. D'où les sortent-ils leurs chiffres (*), ont-ils au moins lu le dossier ? ».
À l'évidence non, n'y ayant pas accès. « Sinon, ils auraient vu que nous avons fourni des tonnages et des secteurs géographiques très précis ». Lesquels ? Encore une fois, le groupe Pizzorno bottait en touche, quitte à donner le point à l'ASEB, qui n'a de cesse de dénoncer l'industriel pour « son imprécision et le flou autour de son projet ».
« Nous ne pouvons pas nous permettre de trop en dévoiler à ce stade (le dossier a été déposé en préfecture le 14 avril dernier et son délai d'instruction est de deux mois. N.D.L.R). Il sera temps d'en parler au moment de l'enquête publique? » Avant cela, tout ce que peut leur opposer l'association de défense « n'est que procès d'intention ».
« On nous traite de méga décharge ! s'indignait Jean-Philippe Dessaulx. Arrêtez de chercher des prétextes pour ne rien faire ! Nous proposons un projet en conformité avec le plan départemental d'élimination des déchets de la Haute-Loire, et avec les dispositions du Grenelle de l'environnement. Un projet qui fait une large place à la valorisation, notamment par la production d'électricité ».
« Et qui devrait permettre à la collectivité d'économiser 20 % sur le prix de la tonne de déchets, par une réduction globale des coûts d'acheminement », ajoutait Lionel Patrier.
Autant d'arguments qui leur permettaient, au passage, d'égratigner d'un même coup de griffe, le projet d'incinérateur de Clermont et celui de centre d'enfouissement de Cayres, tous deux portés par le groupe Suez. « L'incinérateur ? Ce projet a été maintes fois amendé depuis sa naissance il y a dix ans. À l'heure actuelle, ce projet a largement revu ses ambitions à la baisse et même s'il voit le jour, ne pourra accueillir au maximum que les déchets de l'agglomération clermontoise? »
Pas incompatible, donc, avec le projet Pizzorno, d'après les porteurs de projet qui vont même plus loin? Le projet de Sita Suez, à Cayres, (enfouissement de 40.000 tonnes de déchets, sans gestion préalable du tri. N.D.L.R), « une petite méga décharge », estime Jean-Philippe Dessaulx, s'inscrirait selon eux, comme réceptacle potentiel des déchets résiduels de l'incinérateur. « Un incinérateur, cela implique 30 % de résidus à enfouir? Il faut donc à Sita un centre d'enfouissement pour accompagner son incinérateur? »
Un sous-entendu qui donne l'occasion aux représentants du groupe Pizzorno de justifier l'énorme écart quant à son analyse des besoins en traitement des déchets de la Haute-Loire, et ceux de Sita Suez, qui ont déposé un projet d'une capacité de près 40.000 tonnes.
« Le besoin de la Haute-Loire, cela représente près de 100.000 tonnes par an, en comptant les déchets industriels banaux. Nous nous basons sur les chiffres fournis par l'Aneme, le Conseil général, et les présidents des onze syndicats de traitement des déchets (OPCI) que compte la Haute-Loire. Notre projet présente une capacité de 80.000 tonnes par an, soit 60.000 tonnes de déchets ménagers enfouis, et 20.000 tonnes qui seront retraitées. » Quid des trois centres d'enfouissement techniques de Tence, Monistrol et Saint-Just-Malmont ? Leurs autorisations d'exploitation courrent jusqu'à 2016, voire 2060?
« Quand il s'agit de traitement des déchets, la réglementation évolue rapidement? explique Jean-Philippe Dessaulx. Ces centres ne pratiquent pas de tri. Notre projet, lui, en prévoit, et est donc en conformité avec la réglementation? Le centre de Saint-Prejet d'Allier a bien été contraint de fermer, l'été dernier? »
Une perspective qui suffit à Jean-Philippe Dessaulx pour conforter les quantités prévues, pourtant vivement réfutées par les opposants. Il est d'autant plus catégorique qu'il a « rencontré, notamment, les onze présidents des OPCI, il y a plus de trois ans, pour en parler? » Et va même jusqu'à ajouter : « On ne met pas 15 millions d'euros en jeu par hasard ! » Une raison, si le projet est validé par la préfecture, d'aborder avec confiance les appels d'offres, en dépit de l'opposition manifestée, aussi, par de nombreux élus.
« Certains ont prétendu avoir eu connaissance du dossier par hasard? Moi, j'ai les noms et j'ai les jours de nos rencontres? », affirme Jean-Philippe Dessaulx. Et Lionel Patrier d'ajouter : « Certains pratiquent un jeu politicien, mais, en l'état, ce ne sont pas les eux qui décideront? ».
(*) L'ASEB évalue les besoins de stockage des déchets pour la Haute-Loire à 22.000 tonnes. Voir notre édition du 12 mai dernier.
Commentaires
De l 'arrogance et des menaces
Encore un coup d' esbroufe de la part des deux délégués du groupe Pizzorno. Pourquoi ne viennent-ils pas la signer la pétition proposée par lASEB car apparemment ils sont bien sûrs d'eux ?
Mais depuis le temps qu'ils nous le disent toujours rien, si ce n' est que nous prendre une fois de plus pour des ignares !!!
De l' arrogance en essayant de faire croire aux lecteurs que l'ASEB ,sans connaissance du dossier ne peut avancer de chiffres crédibles mais l'ASEB a travaillé sur les documents RECENTS et OFFICIELS fournis par le Conseil Général de la Haute-Loire et les services régionaux compétents. Eux seuls sont-ils capables de les interpréter (surtout à leur manière) à moins qu'ils n' aient pas les tous derniers éléments ?
Et pourquoi ne peuvent-ils pas en dévoiler plus ? N'en sont-ils pas tout simplement incapables ?
Depuis la diffusion limitée aux communes de St Beauzire, St Laurent Chabreuges et St Just Prés Brioude il y a tout juste un an, d'un document présentant leur projet basé sur le PDEMA de la Haute-Loire datant de 2001, nous pouvons constater que le projet actuel n'a plus rien de comparable avec celui-ci.
L'étude d'intégration paysagère réalisée à la demande de Pizzorno, disponible en mairie de St Beauzire permet elle aussi de se faire une idée plus alarmiste qu'ils veulent nous le faire croire sur ce nouveau projet, car celle-ci montre bien que ce n'est plus de l'enfouissement mais bien de l'amoncellement que nous propose Pizzorno (confirmé par M. Dessaulx lui-même) au vu de la nature des sols. Et que dire des bassins de rétentions des lixiviats situés juste au dessus de la Vendage, qui ne l'oublions pas se jette dans l'Allier !!! La production d'électricité va-t-elle vraiment profiter à la collectivité ou à eux mêmes en premier lieu car actuellement pour diminuer le coût de transport à la tonne faut-il qu'il y ai quelque chose à transporter et surtout produit par la dite collectivité.
Toutes celles et ceux qui souhaitent avoir une idée plus précise peuvent consulter ce document, alors pourquoi en faire un tel secret si ce n'est ne vouloir que trop peu de personnes n'en prennent connaissance ?
Voilà les vraies méthodes qu'utilisent ces personnes pour communiquer et faire croire qu'ils sont les seuls à pouvoir régler nos problèmes.
Des menaces qui révèlent bien le lexique de cette entreprise : le dossier à plusieurs années comme aiment à le rappeler Messieurs Patrier et Dessaulx, et pourquoi, au fil des informations, des réactions et du temps indispensable à la réflexion, les élus n'auraient-ils pas le droit d' ffiner leur jugement pour décider en toute conscience que ce projet est désastreux pour la population qu'ils ont décidé de servir.
L'ASEB travaille aussi sur le thème de la réduction des déchets en étroite collaboration avec les associations et collectivités locales et le SICTOM Issoire/Brioude et apparemment M.Patrier (chercher l' erreur)) et M.Dessaulx ne connaissent pas le côté positif de cet engagement et de cette action. Il ne suffit pas de se contenter de dire non et l'ASEB l'a écrit depuis le début de son combat "Ni Ici, Ni Ailleurs Mais Autrement" et cet autrement ne correspond pas au projet que veut nous imposer le Groupe Pizzorno Environnement.
Après le chiffon rouge, les coups bas tout cela ne contribue pas à redonner de la crédibilité à votre projet Messieurs.