Article Le Progrès - 19/06/2010

C'est ICI

« On a tous manqué de courage dans ce dossier. » C'est dit. Lors de la session du conseil général, en début de semaine, Gérard Roche (qui n'a été démenti par personne) a reconnu que si, aujourd'hui, deux dossiers empoisonnent la vie des élus en matière d'enfouissement des déchets dans le département, c'est parce que « si en son temps nous avions pris nos responsabilités, le privé n'aurait pas pris pied en Haute-Loire ».

Reconnaître cet état de fait ne fait pas forcément avancer les choses. Aussi bien du côté de Cayres que de Saint-Beauzire, les élus concernés sont désormais suspendus à des décisions administratives ou judiciaires qu'ils ne maîtrisent plus. Au grand dam des populations « menacées » qui défilent en rangs serrés.

Le président du conseil général a aussi regretté, mardi, le manque de solidarité des élus. Hier, pour trouver une solution acceptable pour le plus grand nombre, et aujourd'hui pour éviter de se refiler la « patate chaude ». Car dès que les discussions s'enclenchent, les vieux démons ressurgissent. On reproche à l'agglomération ponote de vouloir à tout prix exporter ses déchets hors de son territoire ; Claude Estieu fait bondir ses collègues lorsqu'il suggère que le site du Sauvage pourrait accueillir un site d'enfouissement. Mais tous se retrouvent pour condamner les promoteurs privés en les accusant au mieux de « terrorisme intellectuel ».

Au final, les élus ont unanimement approuvé les vœux à l'encontre des deux projets. Mais un seul à estimé que « pour être crédible, il faudrait entrouvrir une porte pour trouver une solution ». Laquelle ? Il n'en a toujours pas été question.