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Pizzorno : Trois ans de ville malpropre et négligée

La société "Pizzorno Environnement" spécialisée dans le ramassage et le traitement des ordures domestiques, célèbre ses trois ans de contrat avec l’Etat mauritanien pour le nettoyage de la ville de Nouakchott. Le bilan de son action est plutôt mitigé, jugez-en vous-mêmes
La société de ramassage des ordures Pizzorno, vient de lancer à grand renfort de publicité de faut et d’usage de faut ,une campagne promotionnelle sous le slogan "trois ans de Nouakchott ville propre". Un slogan qui est démenti par la réalité sur le terrain, car c’est exactement le contraire qui saute aux yeux des usagers ; Nouakchott n’a jamais été aussi insalubre. Tous les quartiers sont sales, et aucun n’est épargné par les immondices qui s’accumulent en dégageant des odeurs suffocantes et nauséabondes.
Pizzorno avait contracté avec l’Etat mauritanien à hauteur d′un montant de 112 millions d′euros sur 20 ans, ce contrat avait pris effet le 1er juin 2007. ′ Il concerne plus de 30 % de la population du pays, et devrait entraîner le recrutement de 600 salariés. Au terme du contrat, Pizzorno s’est engagé à collecter une moyenne de 350 tonnes de déchets par jour exploitant une quarantaine de bennes de collecte, 6 pour l’enlèvement l’enfouissement des ordures ménagères et domestiques,
Ainsi après 3 ans, il s’est avérai que Pizzorno ne s’était pas acquitté de son cahier de charges sinon des ses engagements à savoir rendre la ville de Nktt propre. Pourtant, des voix se sont élevées tout à fait au début pour crier à l’arnaque, et pour dénoncer un contrat qualifié de très cher. D’autres pensent que si on donnait seulement le tiers de cette manne à des initiatives nationales, locales mauritaniennes, et qu’on les responsabilise, la ville de Nouakchott sera propre, et le montant total est largement suffisant pour assainir l’ensemble des grandes villes du pays selon les spécialistes.
Pendant cette période festive et de commémoration du cinquantenaire de l’indépendance mauritanienne, Pizzorno n’a pas déployé beaucoup d’efforts pour donner à la capitale le visage propre d’une ville qui célèbre un évènement d’une telle importance. Des cadavres d’animaux (chèvres, ânes, chiens) et les déchets de poisson jonchent et pourrissent les rues proliférant des nuées de mouches, et causant des gênes pour les citoyens.
Dans ses cahiers de charges, cette entreprise devait aussi entreprendre six mois après le commencement des travaux de nettoyage, une campagne de sensibilisation et de communication au profit des populations, pour révolutionner les pratiques de collecte et de tri des ordures, mais cet engagement elle ne l’a jamais tenu.
Pour 2010, Pizzorno a réduit de 60% son déploiement, ce qui la met en état de non-conformité avec le contrat de base signé avec l’Etat mauritanien, qui consiste en un bon taux de couverture de la ville, et l’emploi de la main d’œuvre locale. Cette société a aussi licencié le tiers des effectifs de ses employés pour avoir simplement demandé leurs droits, et l’amélioration de leurs conditions de travail. Au sein de cette entreprise, il y a une discrimination au travail et de distribution de taches , selon les employés qui se plaignent, et l’Etat n’est même pas capable de jeter un coup d’œil sur le fonctionnement de cette entreprise pour mettre le doigt sur le mal.
% Cela prouve s’il en est besoin, que celle-ci méprise l’Etat mauritanien, et qu’elle a du mépris pour ses citoyens. Pizzorno justifie ses défaillances par la simple raison que l’Etat lui doit de l’argent. C’est notamment pour cette raison que Pizzorno a fait appel à des organes de presse dont un est franco-israélien, dans le but de faire des articles, et de les publier sur les sites Internet afin de faire pression sur l’Etat via le ministère des Finances dans le but de se faire régulariser.
Cette campagne médiatique a déjà pignons sur rues, car il faut le préciser, Pizzorno privilégie la collaboration en communication avec les organes dirigés par des français en Mauritanie, pour avoir ce qui n’est pas de leur droit, alors que des voix s’élèvent déjà pour exiger des autorités, de revoir le contrat, sinon le résilier carrément et le signer avec un groupe d’initiatives nationales.
Bachir N’djay