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Publié le dimanche 11 décembre 2011 à 18h55



Une commission d’enquête a recensé plus de 320 affaires de corruption présumée au profit du clan Ben Ali. L’une de ces plaintes vise le marché des déchets de Tunis attribué à la société varoise

Le rapport que toute la Tunisie attendait est tombé. La Commission d’investigation sur la corruption et la malversation (CICM) vient de rendre public un document de 500 pages qui recense les cas « les plus fragrants et avérés » de cette « délinquance d’État ».

Un « inventaire étourdissant » selon Abdelfattah Amor, président de cette commission « mains propres » issue de la « révolution du Jasmin ».

L’acte d’accusation révèle l’ampleur « du pillage » mis en place par le clan Ben Ali. Et, au passage, épingle plusieurs sociétés et personnalités politiques tunisiennes et françaises.

La commission a ainsi déposé une plainte le 9 juin auprès du parquet de Tunis sur les conditions d’attribution du marché de la gestion des déchets de Tunis. Plainte qui vise directement les anciens dirigeants tunisiens, mais aussi la société varoise Pizzorno et « son conseiller et actionnaire », François Léotard.

Les conclusions des enquêteurs sont sans ambiguïté : « Il apparaît que F. L. (1) a usé de son autorité et ses relations personnelles avec les responsables tunisiens pour influencer le cours du marché, le conclure en faveur de Pizzorno/Sovatram et donc s’octroyer un avantage injustifié portant atteinte aux intérêts de l’État tunisien. »

1. Dans le rapport, l’ancien ministre est cité par ses initiales.