C'est ICI

Des dizaines de travailleurs de la société "Pizzorno Environnement" manifestent actuellement devant le siège de leur société a Nouakchott. Ils ont bloqué l’entrée des camions de ramassage des ordures. « Il avait été convenu entre nous et la société le paiement de rappels et primes aujourd’hui 25 avril.

Les responsables de Pizzorno et les délégués syndicaux ont tenu ce matin une réunion a l’inspection du travail, ils ont décidé sans nous consulter de reporter la date du paiement. Nous ne sommes pas d’accord » dit un des manifestants. Un autre ajoute : « nous sommes mal payés et nous vivons des conditions difficiles, nous demandons au président de la République de mettre fin a cette situation. »

Le mercredi sept mars dernier, a l’inspection du travail Pizzorno et les représentants des travailleurs ont pris part à une réunion Portant « tentative de conciliation sur un différend collectif les opposant ».

Un différend relatif à « l’application de l’accord signé entre les partenaires sociaux sur le rehaussement des minima catégoriels dans les secteurs régis par le code du travail et la convention collective générale. »

Sur le procès verbal de cette réunion, il est écrit que les « parties sont parvenus a un accord total » en vertu duquel l’employeur s’engage a effectuer « un rehaussement des minima catégoriels prévus par l’accord signé entre les partenaire sociaux le 22 avril 2011 et l’incidence financière qui en résulte sur certains accessoires de salaire comme la prime d’ancienneté, la prime de panier, l’allocation de congé… »

Toujours dans le procès verbal, il est écrit que « l’entrée en application de ce rehaussement catégoriel est fixé au 25 avril 2012 et que les autres points feront l’objet de discussions le 15 mais 2012. »

Nous avons rencontré les responsables de Pizzorno. Ils ont affirmé que l’engagement de payer a été pris mais « que la société ne peut payer en un seul coup ce que les travailleurs réclament, une somme de 200 millions d’ouguiyas. Un paiement en un seul coup rendu difficile par les arriéré de Pizzorno avec l’État mauritanien qui s’élèvent a environ 1 milliard 500 millions d’ouguiyas.» Ils nous ont également laissé entendre qu’un avenant a été signé avec l’État pour « absorber les nouvelles augmentations de salaires. »

Les délégués syndicaux eux disent n’avoir donné aucun mot d’ordre de manifestation. « Nous n’avons pas appelé à la grève car les négociations avec pizzorno continuent » dit un des délégués.