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Enquête publique du 24 septembre 2012 au 24 octobre 2012

Avis de l'autorité environnementale ICI

Résumé non technique ICI

Etude d'impact ICI

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La Montagne > Auvergne > Puy-de-Dôme > Thiers 17/09/12
Pizzorno relance son projet sur Culhat Pizzorno Environnement veut construire un centre de tri, recyclage et valorisation des déchets et d'une installation de stockage de déchets non dangereux à Culhat. D'où l'enquête publique qui débute lundi prochain.

«Les habitants de Culhat ne veulent pas d'une deuxième décharge, ça tombe bien, on ne vient pas leur proposer ça ». Employé de Pizzorno Environnement, Jean-Philippe Dessaulx est responsable Auvergne à la direction développement, valorisation et traitement. C'est lui qui gère le projet d'implantation sur la commune de Culhat pour lequel une enquête publique est organisée du 24 septembre au 24 octobre.

Sur une surface de 29 hectares, Pizzorno Environnement souhaite implanter un bâtiment de 8.000 m2 pour réceptionner et trier 80.000 tonnes de déchets par an collectés dans un rayon de 30 km autour du site. « Le process est ensuite simple », selon Nicolas Yehezkiely, ingénieur-conseil chez Pizzorno Environnement. Après valorisation des déchets pouvant réintégrer une filière de recyclage ou de traitement, la partie résiduelle sera « stabilisée » puis stockée dans l'un des trois casiers de 3.000 m2 contenant chacun une dizaine d'alvéoles, pour une capacité totale d'un million de mètres cubes. « Nous voulons faire de ce site une référence nationale post Grenelle de l'Environnement », indique Pizzorno Environnement. « Il ne s'agit pas d'un projet de méga-décharge mais bien au contraire d'un projet de centre moderne de traitement des déchets qui vise précisément à privilégier le tri et à réduire au maximum l'ensemble des nuisances ». Balayant les craintes de nuisances (bruit, odeur, circulation, pollution), Pizzorno Environnement met en avant « un impact sanitaire quasi-nul et de faibles conséquences sur l'environnement », « un volet paysager et architectural fort », « une dynamisation de l'économie locale (100.000 euros par an pour Culhat) » et « des coûts inférieurs de 30 à 40 % par rapport à l'incinérateur ». « Nous ne sommes pas en concurrence avec l'incinérateur mais en complémentarité. Pour nous, il est important que les collectivités aient le choix. Peut-on certifier que dans 10 ans le VALTOM aura toujours autant d'adhérents ? », insistent les représentants de Pizzorno Environnement.



L’ADE Culhat se mobilise lors d’une réunion publique, vendredi

Créée en réaction à la décharge du Bois de l'Aumône (fermée en 1995), l'Association de défense de l'environnement culhatois (ADE Culhat) a été réactivée en juillet 2009 suite à l'annonce de Pizzorno Environnement. Aujourd'hui, l'association se mobilise à nouveau et organise une réunion publique, ce vendredi, à 20 heures, à l'église de Culhat.

« La commune a déjà de lourds antécédents. On a eu une décharge pendant 23 ans, on a un site de traitements des boues de stations d'épuration et maintenant on veut nous imposer une deuxième décharge sur 60 hectares avec 90.000 tonnes de déchets par an ». Pour Philippe Beauvoir, président de l'ADE Culhat, l'incompréhension a fait place à la colère. « Pourquoi toujours à Culhat ? Nous avons d'ailleurs écrit au ministre de l'Écologie pour lui demander "A quand une centrale nucléaire ?" C'est fou comme situation ».

Une situation qui alarme également les élus locaux comme le premier magistrat de Culhat, Jean-Philippe Ausset : « Il y a déjà un vécu sur la commune et la population ne veut plus de ça ». À quelques kilomètres, Marie-Gabrielle Gagnadre, maire de Lezoux, ne décolère pas : « Ce secteur est une zone où on a de l'eau qui alimente huit communes. L'extension de la décharge du Bois de l'Aumône avait été refusée pour protéger l'eau… Ce qui a été refusé il y a une quinzaine d'années ne peut pas se faire aujourd'hui. Nous avons le devoir de protéger l'eau potable pour les générations futures. On ne peut pas tout acheter ».

« La volonté publique au niveau du Département manque de lisibilité »

Pour Florent Moneyron, maire de Peschadoires et conseiller général du canton, « l'ampleur de ce projet est très inquiétante par rapport à la petite taille de la commune et pose de nombreux problèmes au niveau des nuisances et de la voirie ». S'il avoue l'impuissance de la collectivité face à l'implantation d'une société privée, il déplore aussi que « la volonté publique au niveau du Département manque de lisibilité ».

Selon Gabriel Gay, président du VALTOM (*), « pour nous qui regroupons toutes les collectivités du Puy-de-Dôme et du nord de la Haute-Loire chargées de l'élimination des déchets ménagers (sauf Thiers Communauté), les besoins locaux sont satisfaits et il n'y a pas lieu de faire appel à des entreprises privées. Nous nous sommes engagés sur un tonnage à fournir à l'incinérateur et nous avons un contrat à respecter avec le délégataire ».

(*) Syndicat mixte départemental qui gère les déchets ménagers et assimilés dans le département du Puy-de-Dôme et du nord de la Haute-Loire.

Chrono

Juin 2009. Annonce du projet par Pizzorno Environnement. Juillet 2009. Réactivation de l'ADE Culhat. 26 avril 2010. Demande par Pizzorno du permis de construire pour un centre multitraitement de déchets ménagers et assimilés, au lieu-dit « L'Étang Vaca ». 27 janvier 2011. Refus du permis de construire par la mairie. 13 juillet 2011. Recours de Pizzorno devant le tribunal administratif de Clermont. 27 mars 2012. Audience du tribunal administratif. 24 avril. Délibéré du tribunal qui rejette la requête de Pizzorno. 25 juin. Appel (en cours d'examen) de la décision du tribunal par Pizzorno. Du 24 septembre au 24 octobre. Enquête publique.

Enquête publique sur la décharge

Une enquête publique est organisée du 24 septembre au 24 octobre sur la construction d’une installation de tri recyclage et valorisation des déchets et d’une installation de stockage de déchets non dangereux sur la commune de Culhat. Le commissaire enquêteur tiendra cinq permanence à la mairie de Culhat: lundi 24 septembre, de 9 heures à midi; samedi 6 octobre, de 9 heures à midi; mardi 9 octobre, de 14 heures à 17 heures; jeudi 18 octobre, de 15 heures à 19 heures; jeudi 25 octobre, de 14 heures à 17 heures.