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La présidente de l’ASEB préfère rester prudente après la prolongation du sursis à statuer


La prochaine assemblée générale, le vendredi 25 janvier, à Saint-Beauzire, permettra à la présidente, Marie-José Boissel et aux adhérents de l’association d’évoquer une année 2013 où beaucoup de choses pourraient se passer…

La décision, prise le 14 décembre par la préfecture de Haute-Loire, de prolonger le sursis à statuer sur le projet Pizzorno de six mois ne change rien au fond du dossier…

S'agit-il de l'ultime épisode du bras de fer juridique et administratif qui oppose depuis bientôt quatre ans l'Association pour la sauvegarde de l'environnement en Brivadois (ASEB) et le groupe Pizzorno autour du projet de centre d'enfouissement de Saint-Beauzire ? Peut-être… Quoi qu'il en soit, la décision, prise le 14 décembre dernier, par la préfecture de Haute-Loire, de prolonger de six mois (soit jusqu'au 30 juin) le délai pour statuer sur la demande du groupe varois, ne change rien, dans l'immédiat, à la situation. Comme l'ensemble des adhérents de l'ASEB et des opposants au projet Pizzorno, la présidente de l'association, Marie-José Boissel, est dans l'expectative.

« Le combat doit continuer »

Comment interprétez-vous ce sursis à statuer ? Je pense que le groupe Pizzorno est un peu coincé et n'a pas été capable, jusqu'à présent, de donner des réponses aux très nombreuses questions, extrêmement précises, posées par les commissaires enquêteurs à l'issue de l'enquête d'utilité publique… Il y a énormément de points litigieux qui ont été soulevés et le groupe Pizzorno n'a, semble-t-il, pas encore trouvé d'arguments à opposer.

Ce nouveau délai vous inquiète-t-il ?

Le préfet de Haute-Loire laisse largement au groupe Pizzorno, avec cette prolongation, le temps de répondre enfin aux questions qui leur ont été posées. Ce nouveau délai ne m'inquiète donc pas, dans la mesure où je suis loin d'être certaine que le porteur du projet de Saint-Beauzire aura plus d'éléments pour défendre son dossier dans six mois qu'il n'en a maintenant…

Comment voyez-vous l'année 2013 ?

Quoi qu'il arrive, cette année sera décisive. Ce dossier est maintenant sur la table depuis près de quatre ans et ce qui se passera dans les prochains mois, avec l'avis du conseil de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques (CODERST), puis la décision que devra ensuite prendre la préfecture d'ici à la fin du mois de juin, marquera forcément un tournant dans cette affaire qui a déjà duré trop longtemps.

En sachant que des recours sont toujours envisageables… Si la préfecture donne un avis défavorable au projet Pizzorno, le groupe aura effectivement la possibilité de contester cette décision. De la même façon, si l'avis nous était défavorable, nous serions nous aussi en mesure de l'attaquer… Rien n'est fini. Le combat continue !

Les mois d'attente qui s'annoncent ne risquent-ils pas de démobiliser un peu les troupes au niveau de l'ASEB ?

L'attente est effectivement difficile, mais il faut absolument rester mobilisé. C'est une phase délicate que nous abordons. Il faut avancer prudemment et agir avec lucidité. L'enjeu est de taille…

La prochaine assemblée générale de l'ASEB, vendredi 25 janvier, à Saint-Beauzire, sera élective. Briguerez-vous un nouveau mandat de présidente ?

Le tiers sortant, dont je fais partie, doit être renouvelé. Je souhaite rester dans le conseil d'administration de l'association, mais je n'ai pas encore pris de décision concernant la présidence.

Christian Lefèvre

christian.lefevre@centrefrance.com

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