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Alors que la décharge de Balançan est menacée de fermeture, les élus EELV de la Région étaient hier sur le terrain pour s’informer avant de contribuer à l’enquête publique en cours Journée marathon, hier, pour les élus EELV (Europe Ecologie Les Verts) de la Région. Au cœur des préoccupations de Christian Desplats, co-président du groupe EELV en Paca, et des conseillers régionaux, Philippe Chesneau, et Christine Sandel, la gestion des déchets dans le Var. Vaste et délicat programme au moment même ou une enquête publique se déroule (jusqu'au 29 mars) pour autoriser, ou pas, la poursuite de l'exploitation de la décharge du Balançan par le groupe Pizzorno et alors qu'aucune solution de repli n'existe encore à ce jour : créé voilà 40 ans pour 29 communes, le site traite aujourd'hui les déchets ménagers de 122 communes varoises en plein cœur d'une réserve naturelle. Alors que de nombreux élus, associations et collectifs dénoncent ce « scandale » de longue date, le groupe Pizzorno a quand même, finalement, accepté, par «soucis de transparence et de communication» les visites de ses centres d'enfouissement de Roumagayrol à Pierrefeu et au Cannet des Maures. Réunion publique, entrevues et visite En guise de mise en bouche pour cette journée chargée qui se prolongerait aussi par des entrevues avec les maires de Collobrières, Christine Amrane, du Cannet des Maures, Jean-Luc Longour, et du Luc, André Raufast, un point presse puis une réunion publique, le secrétaire départemental d'EELV, Jean Laurent Félizia, amena d'abord ses collègues ainsi que plusieurs membres d'associations, sur la décharge sauvage qui jouxte le domaine des Vidaux à Pierrefeu. Ici gisent désormais plus d'un million de m3 de déchets du 2e tunnel de Toulon. Comme d'ailleurs à Belgentier, Signes ou au Beausset... Cela fait, le directeur de branche (valorisation - traitement) du groupe Pizzorno, Hervé Antonsanti, put accueillir tout le monde en fin de matinée sur le site de Roumagayrol pour leur « donner le même niveau d'information » que les professionnels et leur permettre de constater de visu l'état et le bon fonctionnement du site. Même visite guidée dans l'après-midi sur le site de Balançan au Cannet. Là aussi, les représentants du groupe Pizzorno se montrèrent particulièrement diserts. Tant, même, que Philippe Chesneau ne put s'empêcher de les freiner un peu : « Ce que vous dites, c'est un pur ravissement, mais parfois la réalité est moins belle » a dû rappeler l'élu. Un peu plus tard, le maire du Cannet, Jean-Luc Longour, lui parlait carrément de «déni de démocratie» et affirmait, que pour le Balançan « on est aux portes d'un scandale de santé publique car le site est totalement pollué». Les élus EELV qui venaient hier sur le terrain chercher de l'information avant de se positionner vraiment sur le sujet, en contribuant à l'enquête publique en cours, ont donc été servis. Déjà convaincus qu'il faut « arrêter le gigantisme, encourager par tous les moyens le tri sélectif et la valorisation des déchets », ils espèrent aussi maintenant « pouvoir mettre au clair les nombreuses zones d'ombres de ce dossier ». Philippe BERSIA (pbersia@varmaton.com)