Journal LA MONTAGNE - 19 septembre 2009

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Guègue : « On nous empoisonne ! »

Plusieurs dizaines de riverains de la décharge du Guègue ont planté, samedi 19 septembre, quatre panneaux au bord de la route. Message : les mauvaises odeurs sont toujours là. Et l'exaspération aussi.

L'exaspération n'empêche pas un brin d'humour. Hier, matin, au lendemain de leur assemblée générale, plusieurs dizaines de membres de l'association « Vigilance autour du Guègue » ont planté quatre grands panneaux d'affichage au bord de la route menant au site de la décharge du Guègue, sur les hauteurs de Cusset.


Journal LA MONTAGNE - 19 septembre 2009

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http://www.lamontagne.fr/editions_locales/vichy/le_guegue_sous_surveillance@CARGNjFdJSsHEx4HCh8-.html

Le Guègue sous surveillance

Les mauvaises odeurs du centre d'enfouissement du Guègue, à Cusset, font l'objet d'une étude des risques sanitaires. D'après la première phase, les risques sont « acceptables et non significatifs ».

Franck Charvais franck.charvais@centrefrance.com

Les responsables de l'Association Vigilance autour du Guègue attendent de voir. « Ce n'est que la première phase de l'étude, on risque d'avoir des surprises lors des autres campagnes de prélèvement », estime un des riverains du centre d'enfouissement et membre de l'association.

Hypothèse que Burgeap, société commanditée par Vichy-Val d'Allier pour effectuer une étude des risques sanitaires et des odeurs du Guègue, n'exclut pas.

« L'étude ne fait que commencer, a rappelé le président de VVA, Jean-Michel Guerre, lors de la réunion organisée, mercredi soir, dans les locaux de VVA, en présence des intervenants concernés par ce dossier. La bonne nouvelle est que les résultats sont plutôt satisfaisants. Il n'est toutefois pas question de s'en satisfaire, ces histoires d'odeurs ont trop duré, il nous faut des réponses fiables et des solutions. Le gestionnaire du site d'enfouissement s'est engagé à effectuer les travaux nécessaires. »

Mais que dit donc cette première phase de mesures de l'air ? Que pour les 66 polluants identifiés par les onze capteurs placés autour du site, les concentrations mesurées sont « très faibles » et qu'il n'apparaît pas d'impact réel du site au niveau des points de mesure, à l'exception notable du H2S (sulfure d'hydrogène) où seuls les trois points les plus proches du site présentent des valeurs, certes faibles, mais supérieures aux limites de détection proposées par le laboratoire.

Au jeu des comparaisons avec les valeurs limite seuils non cancérigènes, 15 composés sont au minimum 27 fois inférieurs à la valeur risque ; 50 composés en dessous des limites de détection ne présentent pas de risques. Il n'y a ici que le H2S qui se rapproche du seuil.

Pour les valeurs limite seuils cancérigènes, 6 composés sont au minimum 27 fois inférieures à la valeur risque ; les 60 autres ne sont pas cancérigènes. Conclusions du rapporteur de l'étude : il n'y a pas de « risque significatif » que ce soit par ingestion ou par inhalation.

« On ne peut quand même pas dire que tout est rose, a relevé un autre membre de l'association de riverains. Les relevés ont été effectués en période sèche (du 23 juin et 7 juillet). C'est lorsqu'il pleut que les nuisances remontent à la vitesse grand "V". »

Pour la présidente de l'association, Laurence De basseaux, les taux de H2S pourrait bien expliquer « les maux de tête et les irritations décrits par certains habitants ». Le H2S est un produit pouvant en effet entraîner des irritations des yeux, de la gorge, une toux douloureuse, un souffle court. Les odeurs pourraient également être liées au sulfure d'hydrogène. Même si rien ne le prouve au stade de l'étude.

« Nous avons pris quitus de l'enquête engagée par VVA, cela ne nous dispensera pas de la confier à un ingénieur chimiste. Nous attendons désormais le prochain rapport avec impatience », a insisté la présidente.

Le compte rendu de la phase 2 aura lieu le 15 décembre avec l'intégration à l'évaluation des risques liées aux rejets aqueux. Des mesures dans les sols et les végétaux seront aussi rendues à cette occasion. Il y aura également une première approche de l'observatoire des odeurs.

En mars, une nouvelle réunion présentera l'étude dans sa globalité et, si nécessaire, un plan de réduction des odeurs.


Des liens :

http://gueguecusset.skyrock.com/

Une vidéo

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Samedi 1er août, une cinquantaine de riverains du centre technique d'enfouissement de déchets du Guègue (Cusset et Saint-Étienne de Vicq) ont porté plainte pour nuisances olfactive et mise en danger de la vie d'autrui. Le propriétaire du site, la communauté d'agglomération de Vichy val d'Allier, et le gestionnaire, Sita Mos sont mis en cause. Trente quatre plaintes individuelles et une collective ont été enregistrées par la compagnie de gendarmerie de Vichy en quelques heures. Certaines d'entre elles sont accompagnées de copie de certificats médicaux faisant état de maux de tête et vomissements.