L'ASEB SE PREPARE A UN LONG BRAS DE FER
L'assemblée générale de l'ASEB a eu lieu vendredi 22 Janvier à Saint-Laurent-Chabreuges.
Journal La Montagne - Mardi 26 Janvier 2010
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L'Association de sauvegarde de l'environnement se prépare à un long bras de fer
L'ASEB l'a rappelé lors de son assemblée générale, vendredi soir, à Saint-Laurent-Chabreuges : le combat contre « le projet de création d'une centre de tri, de valorisation et de traitement des déchets » à Saint-Beauzire s'annonce « long et difficile »?
Pour l'association de sauvegarde de l'environnement en Brivadois (ASEB) ? qui tenait son assemblée générale, vendredi soir, à Saint-Laurent-Chabreuges, en présence de 90 personnes ? l'année 2010 marquera peut-être le début d'un long bras de fer juridique (et attendu?) avec le groupe Pizzorno Environnement, porteur du projet de création d'un « centre de tri, de valorisation et de traitement des déchets » sur la commune de Saint-Beauzire.
« La création de l'ASEB, en octobre 2008, a été le début d'une longue marche, a rappelé l'un des vice-présidents de l'association, Roger Baylot (*). Nous savions dès le départ que notre lutte allait s'inscrire dans la durée, qu'elle allait être longue et difficile ».
Après des mois d'une mobilisation permanente, d'une vaste campagne d'information et de communication et de multiples manifestations destinées à faire connaître son action, l'ASEB s'attend désormais à croiser le fer avec le groupe Pizzorno sur un autre terrain, procédural, cette fois?
« Ce combat va demander un gros investissement de chacun de nous, à tous les niveaux », a insisté Jérôme Séné, autre vice-président de l'ASEB, qui n'a pas caché que des contacts avec des avocats parisiens « ont déjà été pris ». Car le dossier pourrait bientôt s'accélérer. « Le groupe Pizzorno a jusqu'à la fin du mois de janvier pour déposer son dossier à la préfecture, a ainsi poursuivi M. Baylot. Aujourd'hui (vendredi soir, N.D.L.R.), il ne l'a pas encore fait, mais il faut s'y attendre ».
Le dépôt de ce dossier serait alors suivi d'une enquête d'utilité publique d'une durée de deux mois menée sur les communes de Paulhac, Espalem, Lorlanges, Lubilhac, Saint-Beauzire, Saint-Laurent-Chabreuges et Saint-Just-près-Brioude. À l'issue, c'est au préfet de Haute-Loire qu'échouera la décision d'autoriser ? ou non ? l'exploitation, par le groupe Pizzorno, d'un éventuel centre d'enfouissement technique sur les 135 hectares du site de « Vazeillette ».
« Après les deux mois d'enquête administrative, et avant qu'il ne se positionne sur ce dossier, le préfet, que nous avons déjà rencontré le 14 janvier dernier au Puy, nous a indiqué qu'il nous recevrait à nouveau », ont expliqué les membres du bureau de l'ASEB.
« Aujourd'hui, a rebondi le président de la Communauté de communes du Brivadois, Jean-Jacques Faucher, on y voit plus clair dans ce qui va se passer et dans ce qu'on va pouvoir faire. Mais nous sommes dans une procédure de longue haleine ! Après l'enquête d'utilité publique, le représentant de l'État aura six à douze mois pour donner son feu vert au projet ou le rejeter, non sans avoir préalablement sollicité l'avis de l'autorité environnementale, ce qui prendra aussi du temps. Ensuite, il y aura forcément un contentieux. Pour résumer, toute cette affaire pourrait facilement durer un ou deux ans avant qu'il ne se passe quoi que ce soit? ».
Un délai potentiel qui n'entame en rien la mobilisation des membres de l'ASEB, dont la détermination ne faiblit visiblement pas. « Il faut maintenir la pression à tous les niveaux, agir dès que nécessaire et continuer à prendre nos bâtons de pèlerins pour informer le plus de monde possible sur le danger que représente le projet de décharge à ciel ouvert de Pizzorno », ont martelé les responsables de l'association de défense.
(*) Victime de récents problèmes de santé, le président-fondateur, Louis Lagrange, n'a pu assister à cette réunion.
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Commentaires
LE COMPTE RENDU D'ACTIVITES DE l' ASEB EST IMPRESSIONNANT.
Rarement en Haute Loire, une association a réussi à mobiliser pour une juste cause en une année autant de personnes de toutes tendances, avec compétence, courage organisation, détermination et cordialité. Sa communication est de grande qualité; Elle n'a pas laissé insensible la Présidence de la République et les ministères concernés. Mais, en Haute Loire, elle se heurte au silence" complice" des quatres parlementaires qui se sont opposés avec spontanéité au projet de Cayres et méprisent ainsi les Brivadois. Ce silence est de plus en plus mal ressenti car Il facilitera la prise de décision en faveur de Pizzorno .Le combat contre Pizzorno sera difficile pour nous si le préfet signe l'arrêté en sa faveur. C'est à ce moment que "Le loup rentrera dans la bergerie" et que nous aurons beaucoup de mal à le faire sortir. C'est ce qui s'est passé dans le Var où il a obtenu en trois heures une prolongation de son contrat de ONZE ans d'aprés le Canard du 20 janvier 2010.( publié ici); où il a otenu un arrêté d'extension de 140000 tonnes avec la même facilité. Le protecteur de Pizzorno, François Léotard qui dispose encore d'un carnet d'adresse d'avant ses affaires douteuses qui ont marqué sa fin de la politique, ne doit pas être étranger à cette "éfficacité".
C'est la relecture sur le blog des nombreux témoignages venus du Var qui nous donnera le courage d'aller jusqu'au bout afin que le Brivadois ne connaisse pas ce que le maire du Cannet des Maures, l'un des sites Pizzorno, a qualifié à un récent journal télévisé de " Honte des décharges."
Alain Berchebru de Foucaud.
On n'y arriveras pas au risque zéro pollution, ça c'est un argument commercial destiné à ceux qui, dans l'ignorance et la légèreté avec laquelle ils étudient les dossier ce laissent rouler par des arguments économico-sociaux vite saupoudrés.
On pourrais les comprendre, mais cela ne les excuses pas, parce que c'est pas un sujet nouveaux les déchets. Ce qui y a de vrai, c'est qu'on le prend en pleine poire, parce que certains se sont bien gardés de nous en parler, du serpent de mer.
Ah, c'est sûr, qui aurais pris le risque dans sa campagne (surtout électorale) d'afficher sa volonté de devenir le souffre douleur des territoires qui s'octroient les privilèges. La loi du plus fort ? Mais qui fait la loi...
Comme tous le monde en fait des poubelles, tous le monde devrait avoir son petit centre de traitement. Plus on est de fou...
Il y en a pour tous le monde du gâteau et il y a pas de cerise qu'on ce le dise.
La valeur du gain n'est-il pas, ici, celui du partage, de l'égalité et la solidarité dans les territoires ?