Article sur le site du journal LA MONTAGNE

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Un nouveau programme de prévention pour réduire la quantité de déchets ménagers est sur les rails. Pour le président du SICTOM Issoire-Brioude, « on n'a besoin ni de Pizzorno, ni de SITA ».

Patricia Cerinsek

Comment seront traités demain les déchets ménagers du Puy-de-Dôme et du Nord de la Haute-Loire ? Alors que le SICTOM Issoire-Brioude lance son nouveau plan de réduction des déchets, son président Gabriel Gay, également président du VALTOM, revient sur l'incinérateur. Et balaie les projets de Pizzorno comme de SITA?

Pourquoi mettre en oeuvre un nouveau plan de prévention des déchets ? Il y a trois-quatre ans, un programme de prévention a été mis en place. On a obtenu de bons résultats, notamment sur le verre puisqu'on est passé de 27 à 35 kg de verre collecté par an et par habitant. Autre exemple, on a vendu l'année dernière 5.000 biocomposteurs individuels de jardins. Cela nous permet de détourner une quantité importante de déchets verts.

Il faut un autre programme de prévention pour aller plus loin donc? Aujourd'hui, la situation est un peu différente. Il faut mettre en place un plan de prévention, qui sera décliné dans chacune des structures intercommunales comme le SICTOM Issoire-Brioude. Mais on doit faire face à des obligations. On estime que ce programme va coûter 2 euros par an et par habitant. Sur ces 2 euros, l'ADEME prend en charge 1 euro. Cela nous coûtera, sur 5 ans, 470.000 euros. Même si on sait qu'il y a des dépenses cachées, c'est un plus. Cette aide n'existait pas auparavant, mais elle est conditionnée à des résultats. Pour travailler sur ce plan de prévention, on va mettre en place un groupe de travail constitué d'élus, de techniciens, d'associations.

Pour fixer les orientations de la gestion des déchets, il y a le plan départemental d'élimination des déchets du Puy-de-Dôme, auquel est rattaché le SICTOM Issoire-Brioude. Or, le Conseil général a arrêté sa révision? Le président du Conseil général a arrêté la révision du plan départemental d'élimination des déchets mais il poursuit la mise en place du plan de prévention. En la matière, nous concernant, il faudra être plus incisif, se donner de nouveaux moyens. Il faudra se fixer des objectifs? et s'y tenir. Sinon, on n'aura pas d'aide.

En matière de prévention, il y a d'autres solutions à trouver ? S'inspirer de ce qui se fait ailleurs ? Toutes les solutions mises en place partout en France ne sont pas adaptées à tous les SICTOM. À nous de phosphorer. Poursuivre la distribution de "stop-pub", utiliser le papier recto verso sont des mesures simples, de bon sens? Dans ces plans de prévention, il y a une grosse partie consacrée à l'information et à la communication.

Où en est-on de l'incinérateur de Beaulieu (qui, s'il voit le jour, devrait traiter les déchets du SICTOM Issoire-Brioude) ? Les travaux de fouilles ont commencé au printemps. Ils sont prévus pour durer un an. Il y a certes des recours en permanence mais on a toutes les autorisations. On a le financement. L'objectif est d'être opérationnel au premier semestre 2013.

Pour la Haute-Loire, le bruit court que si l'incinérateur ne voit pas le jour, c'est le projet de Pizzorno qui sortira? Vernéa contre Pizzorno ? Pizzorno n'en est pas au stade où nous en sommes ! De toute façon, le VALTOM a une solution qui exclut Pizzorno ! L'incinérateur touche une population de 660.000 habitants, tout le département du Puy-de-Dôme et le Nord de la Haute-Loire.

Malgré tout, il restera des résidus de l'incinération. Qu'il faudra bien enfouir? Dans le Puy-de-Dôme, les CET (centres d'enfouissement technique) ont pratiquement tous des autorisations jusqu'en 2013. Ils sont prévus pour recevoir des déchets industriels banaux (DIB), des déchets inertes et une partie de l'incinération. De toute façon, quand l'incinérateur verra le jour, les besoins seront plus restreints?

Un autre projet d'enfouissement, celui de SITA au sud de la Haute-Loire, se pose en complément de l'incinérateur de Beaulieu?

Le projet de Cayres-Pradelles n'est pas complémentaire de l'incinérateur. On n'a besoin ni de Pizzorno, ni de SITA.


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L'ASEB, invitée à cette réunion et fidèle à ses convictions (réduction et recyclage des déchets) s' est engagée dans le groupe de travail qui va, dès la rentrée, travailler au nouveau programme de prévention mis en place par le SICTOM avec à ses cotés l'ADEME


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Article paru sur le Journal LA MONTAGNE - Vendredi 9 juillet 2010

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L'ASEB, invitée à cette réunion et fidèle à ses convictions (réduction et recyclage des déchets) s' est engagée dans le groupe de travail qui va, dès la rentrée, travailler au nouveau programme de prévention mis en place par le SICTOM avec à ses cotés l'ADEME

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