La Montagne - Mercredi 22 Décembre 2010

Culhat ne veut pas d'une 2 e décharge

La colère (re) monte à Culhat ainsi qu'à Lezoux et Bulhon depuis que les habitants et les élus du territoire ont vu ressurgir sur le devant de la scène (politique) le projet de centre d'enfouissement technique (CET) de 80.000 tonnes de déchets par an qu'ils croyaient abandonné (*).




Un projet porté par le groupe privé Pizzorno, auquel le conseil municipal et le conseil communautaire ont donné, au printemps, des avis défavorables.
La population, réunie autour de l'association de défense de l'environnement culhatois (ADEC), exprime son ras-le-bol « après avoir déjà subi pendant vingt ans les nuisances de la décharge du Bois de l'Aumône, c'est-à-dire 1,3 millions de tonnes de déchets provenant de 142 communes du Puy-de-Dôme entassés sur 7 hectares et sur une hauteur de 35 mètres ». Ces nuisances et « dangers pour la santé » avaient motivé, en 1995, le refus d'extension de la décharge (fermée depuis) à l'issue d'une enquête publique qui mettait en avant la perméabilité des sols et les risques de pollution des captages de Bassinet et des eaux souterraines qui alimentent 12.000 personnes. Or, le nouveau projet concerne ce même site, sur des terrains en cours d'achat par le groupe Pizzorno à un particulier. Au sein de la population locale, c'est l'incompréhension. Une pétition circule.




(*) Dans une interview publiée le 15 octobre dans La Montagne, le président du Conseil général évoque ce projet comme l'une des alternatives à l'incinérateur.

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Communiqué de presse

Préambule. La commune de Culhat a subi pendant 20 ans les nuisances de la décharge du Bois de L'Aumône c'est-à-dire 1.3 millions de tonnes de déchets provenant de 142 communes du Puy de Dôme entassés sur 7 hectares et sur une hauteur de 35 mètres. Plus que de nuisances, il faut parler de menaces pour la santé: les jus de la décharge se sont, pendant toutes ces années, écoulés à travers le sol perméable de cette zone et ont pollué les eaux souterraines et celles de la nappe phréatique (métaux lourds...) dans laquelle les puits de captage de Bassinet pompent l'eau qui alimente les communes du syndicat Dore Allier. En 1995, c’est ce point qui a motivé le refus de l'extension de la décharge.

ALORS…

POURQUOI ce qui a été refusé il y a 15 ans serait possible aujourd’hui ?

POURQUOI la perméabilité des sols qui a conduit au refus de l’extension de la décharge du Bois de l’Aumône en 1995 à l’issue d’une enquête publique, serait aujourd’hui compatible avec un projet d’enfouissement de 80 000T de déchets par an ?

POURQUOI accepterait-on un CET sur un site encore plus proche des puits de captage que celui qui a été refusé sachant qu’ils alimentent en eau potable 12 000 personnes ?

QUI osera prendre la responsabilité d’autoriser un tel projet qui porte atteinte à la santé de ces citoyens et à l’environnement ?

POURQUOI un projet public de traitement des déchets approuvé à l’unanimité, y compris par Clermont Communauté, inscrit dans le schéma départemental, en cours de réalisation, serait remis en question par un projet privé ? Dans l’intérêt de qui ? Certainement pas dans celui des habitants de ce territoire !

La commune de Culhat a déjà beaucoup donné pour la cause du traitement des déchets en abritant pendant vingt ans la décharge du Bois de l’Aumône qui est toujours sous surveillance : nous disons NON à ce projet !
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