Sur le site de LA MONTAGNE en date du mercredi 6 Février 2013

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Représentant le groupe Pizzorno pour l’Auvergne, Jean-Philippe Dessaulx a remis, vendredi dernier, à la préfecture de Haute-Loire, les derniers éléments d’information demandés par plusieurs services de l’État sur le projet de centre d’enfouissement de Saint-Beauzire. Des réponses aux questions. C'est, en substance, ce qu'est venu apporter, vendredi dernier, à la préfecture de Haute-Loire, au Puy-en-Velay, Jean-Philippe Dessaulx, responsable « développement, traitement, valorisation et stockage » pour le groupe Pizzorno en Auvergne. Il a, à ce titre, la charge de défendre l'épineux projet de centre d'enfouissement de Saint-Beauzire…

« Des éclaircissements » Quels éléments êtes-vous venu transmettre aux services préfectoraux ? Nous avions de nombreux compléments d'information « techniques » à apporter à notre dossier, des éclaircissements concernant des points très précis, comme la protection de la rivière « La Vendage » ou ce qui se trouvait sous nos pieds, pour savoir, par exemple, si des fouilles seraient nécessaires avant le début de travaux… Tout cela nous a demandé énormément de temps. De notre part, ce n'était pas une volonté de ne pas répondre.

Rien, en fait, qui concerne le fond du dossier ? Non, le dossier tel que l'avons élaboré au départ n'a pas changé et notre discours non plus, d'ailleurs ! Notre projet concerne toujours un centre mulitraitement situé à La Barthe, commune de Saint-Beauzire.

Sur quelle superficie ? Nous avons tout entendu autour de ce point. À commencer, bien sûr, par le fait que nous préparions une « mégadécharge ». Je rappelle que, si l'ensemble du site mesure bien 140 hectares, notre projet ne concerne que 21 hectares, dont 5,8 consacrés au stockage. Nous sommes bien loin de la structure monstrueuse que l'on nous accuse de vouloir créer…

Pas de crainte, donc, concernant une éventuelle « superdécharge » ? Si nous envisagions de nous étendre, ne serait-ce que d'un petit centimètre, par rapport à notre dossier initial, il nous faudrait reprendre toute la procédure à zéro ! Ce n'est pas dans nos intentions. Un dossier tel que celui que nos services ont élaboré représente sept ans de travail et nous a déjà coûté près d'un million d'euros.

La mise en service prochaine de l'incinérateur de Beaulieu, aux portes de Clermont-Ferrand, ne rend-elle pas le projet du groupe Pizzorno caduc ? Déjà, lorsque notre projet a vu le jour, en 2006, celui de l'incinérateur n'était pas d'actualité, pas plus que le projet de centre d'enfouissement de Cayres-Pradelles, d'ailleurs… Mais au-delà de ça, nous distinguons bien deux choses : le département du Puy-de-Dôme et celui de la Haute-Loire. Le premier est concerné par l'incinérateur que gère le Valtom 63 (syndicat pour la valorisation et le traitement des déchets ménagers et assimilés, N.D.L.R.), pas le second. Il n'y a donc pas de « double emploi » entre ces deux projets. Autrement dit, celui de Saint-Beauzire ne concerne que les déchets de la Haute-Loire, dont la plus grande partie quitte aujourd'hui le département pour être traitée sans aucune valorisation dans les départements, voire les régions limitrophes. Cela n'a pas de sens ! Notre projet se situe à une échelle départementale, avec pour seule vocation de prendre en charge les déchets ménagers non dangereux de la Haute-Loire et seulement eux. Pas ceux qui viendraient d'on ne sait où… J'ai le sentiment que l'on nous reproche surtout d'avoir proposé une solution locale et indispensable, alors que nous répondons simplement à un besoin et à une attente !

Le débat autour du projet Pizzorno est souvent très vif. Le comprenez-vous ? Il est normal qu'un débat s'instaure autour de sujets aussi importants, que des idées s'échangent. Mais il y a malgré tout une ligne blanche à ne pas franchir. Si elle est dépassée, nous nous défendons…

Christian Lefèvre christian.lefevre@centrefrance.com


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