"N'envisagez pas de laisser vos déchets inertes dans l'Est du département !" a prévenu le conseiller général d'Aurec-sur-Loire Guy Vocanson, au moment d'adopter les projets des plans déchets du département - BTP et déchets non dangereux, lundi en session. Guy Vocanson a d'aillleurs voté contre le projet et cinq élus se sont abstenus.

Ce plan évalue à 202 379 tonnes (il s'appuie sur des chiffres de 2011) le tonnage de déchets non dangereux produits par le département et les communautés de communes des Monts du Forez, la communauté de communes du Haut Vivarais et la commune de Saint-Clément.

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Il laisse entrevoir que les capacités d'enfouissement ne seront pas suffisantes pour répondre aux besoins de traitements des déchets ultimes dès 2017. Ce projet se faisait aussi l'écho des avis défavorables formulés au niveau des territoires de l'Est du département - SICTOM Velay-Pilat et communauté de communes Loire Semène. Ceux-ci souhaitaient que soit intégré à ce plan des déchets la possibilité de créer un centre d'enfouissement pour les déchets ultimes au centre du département. "2 500 tonnes à enfouir par an, c'est un investissement trop important qui n'est pas rentable !" rétorquait Michel Joubert (Loudes), qui n'écartait pas la possibilité de transporter les déchets ultimes à l'extérieur du département. A l'occasion de l'examen des projets de plans déchets, Guy Vocanson, conseiller général d’Aurec, s'en est pris lundi à Altriom, l'écopôle tri et valorisation situé aux portes du Puy-en-Velay, à Polignac. Le site s'est donné pour ambition de "valoriser 90% des déchets de la poubelle grise", et promet "moins d'incinérateurs et d'enfouissement" par exemple en produisant du compost en valorisant les déchets organiques de nos poubelles. Pour Guy Vocanson, "le compost que produit Altriom ne fonctionne pas". "Il ne répond pas complètement aux normes en matière d'épandage actuellement" confirmait ce mercredi Michel Joubert, avant d'ajouter qu'il s'agit là “d'un procédé très technique qui nécessite des mises au point pouvant durer de six mois à un an".

Le chef d'entreprise promet de "publier les chiffres d'Altriom dès le mois de janvier 2015 pour monter que l'élu s'est répandu inutilement de façon mensongère". D'ici là, la société Vacher n'entend pas "entrer dans une polémique inutile". Le président de l'Agglomération s'est dit "désagréablement surpris" par la sortie de Guy Vocanson ; "il veut faire le buzz, c'est tout !" lançait-il.