LA MONTAGNE du 12/03/2021

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Six composteurs partagés arrivent à Issoire (Puy-de-Dôme) : les réponses à vos questions


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Des riverains découvrent les composteurs installés au début du mois, à Issoire (Puy-de-Dôme)

Le compostage partagé se développe dans les quartiers d’Issoire, dans le Puy-de-Dôme. Six composteurs ont été installés par la Ville et le Sictom Issoire-Brioude. Ils pourront être utilisés, à partir du 1er avril. On vous explique comment ça marche. Vous avez peut-être repéré ces grands bacs en bois, tout sourire. Ce sont des composteurs partagés, développés par la Ville d’Isoire et le Sictom Issoire-Brioude. Un projet qui s’inscrit dans le cadre de la démarche « Une ville plus propre » et de la généralisation du tri à la source des biodéchets. Une loi rendra ce tri obligatoire, d’ici 2024.

Qui pourra utiliser les composteurs ? Tous les habitants qui le souhaitent, à condition d’avoir suivi une formation. Après l’avoir réalisée, ils auront accès aux composteurs via un code d’accès à 4 chiffres. Pour éviter qu’ils ne deviennent des “poubelles”, « les composteurs ne sont pas en accès libre, un cadenas les verrouille », souligne Christophe Albaret, conseiller municipal délégué à l’espace public et aux économies d’énergie. Les composteurs entreront en service à partir du 1er avril.

Six questions que vous vous posez sur le compostage de quartier

Pourquoi faut-il suivre une formation ? « Il faut absolument accompagner les gens, en leur montrant, sur place, comment cela fonctionne, à quoi sert le broyat, quels types de déchets ils peuvent apporter, etc. », précise Éric Taussat, maître composteur du Sictom Issoire-Brioude.

En l’occurrence, des déchets organiques d’origine végétale uniquement. Les formations dureront une quinzaine de minutes et seront animées par un agent du Sictom. Un seau sera fourni afin de permettre de collecter facilement les déchets en cuisine. Des pictogrammes rappelleront les consignes.

Epluchures, compost et potager : la deuxième vie des biodéchets des restaurants d'Issoire (octobre 2020)

Quand auront-elles lieu ? Les formations se dérouleront pendant la semaine du 22 au 26 mars, de 11 heures à 14 heures. « C’est le créneau horaire qui nous a semblé le plus pratique pour permettre aux personnes qui travaillent d’y assister. S’il n’y avait pas eu de couvre-feu, nous aurions organisé ces rendez-vous le soir », ajoute Éric Taussat.

Formations. Lundi 22 mars devant le composteur de la rue Rhin et Danube. Mardi 23 au niveau du composteur du boulevard Jean-Aujame. Mercredi 24 pour la rue des Capucins. Jeudi 25, rue Prosper-Mérimée et vendredi 26 rue Jean-Mermoz.

Vous n'êtes disponible à aucun de ces moments ? Pas de problème. Contactez le Sictom au 04.71.50.32.92 afin de convenir d'un rendez-vous avec un agent.




LA MONTAGNE du 09/10/2018 Déchets ménagers

Six questions que vous vous posez sur le compostage de quartier

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Obligatoire en 2023, la séparation des biodéchets du reste des ordures passe par la mise en place du compostage de quartier. Quelques communes du Sictom Issoire-Brioude se lancent déjà dans l’aventure. "En 2023, on ne devra pas retrouver une peau de banane dans le bac gris ! " Il force le trait, Pierre Feltz, expert en compostage. Mais comme il accompagne le Syndicat intercommunal de traitement des ordures ménagères (Sictom) Issoire-Brioude dans la mise en place du compostage collectif, il a réponse à bien des questions concernant cette pratique que les habitants du sud du Puy-de-Dôme et de l'ouest de la Haute-Loire devront adopter d'ici à 2023.

A cette date, il sera interdit de collecter les biodéchets avec le reste des ordures ménagères qui se retrouvent, d’Issoire à Brioude, dans ce que chacun appelle « le bac gris ». Tour d'horizon des questions que pose cette nouvelle pratique...

Est-ce que ce compostage va entraîner une perte d'emplois au Sictom ? Ce ne devrait pas être le cas. Pour Serge Batisse, le directeur du syndicat, le compostage de quartier est simplement "une nouvelle collecte." Il cite ainsi l'exemple de cet agent, qui faisait partie d'une équipe de collecte des ordures ménagères et qui est passé au compostage. "On crée de nouveaux métiers".

Ce compostage en pleine ville va-t-il générer des mauvaises odeurs ? "Un compost qu'on fait bien, ça ne sent pas mauvais, assure Pierre Feltz. Une des contraintes c'est de trouver du "broyat", pour équilibrer avec les déchets de cuisine." Dans les composteurs de quartier, ce broyat est mis à disposition des habitants par les services municipaux. Et pas seulement : "On a commencé à en stocker, explique Serge Batisse. C'est de l'économie circulaire, car ce broyat était un déchet pour nos communes."

Cela risque-t-il de faire "tâche" dans le paysage ?


Dans une maison particulière, le composteur peut se cacher au fond du jardin. Mais en ville... "Les composteurs collectifs sont en bois, soit du pin traité, soit une essence imputrescible comme le douglas ou le mélèze", explique Pierre Feltz. Seul impératif : le composteur ne doit pas être posé sur du béton ou du bitume mais sur un sol meuble.

Comment être certain qu'il n'y ait pas n'importe quoi dans ce compost collectif ? La mise en place de ces composteurs de quartiers est encadrée et accompagnée. Des référents sont choisis parmi les habitants. Les employés communaux et des agents du Sictom sont mis à contribution. Enfin, il peut, dans certains cas, être nécessaire de placer un cadenas à code sur le composteur.

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"On le met d'abord en place dans des quartiers où les gens sont volontaires", explique Claude Massseboeuf. Le maire de Parent (63) et président du Sictom installera bientôt les siens près des jardins partagés du bourg, dont les usagers sont intéressés. "Ensuite, on s'appuie sur cela pour étendre le compostage aux autres quartiers".

Que va devenir le compost produit ? "Quand on installe un composteur collectif, on commence pas se demander ce que l'on va faire du compost", précise Pierre Feltz. Le compost produit peut être utilisé par les habitants pour leurs jardinières, leurs balconnières , ou être utilisé par le service espaces verts de la commune.

Ce compostage collectif, c'est une nouvelle dépense ? « Dans nos ordures ménagères, il y a entre 36 et 47% de biodéchets, explique Pierre Feltz. Cela représente 86 kilos par an et par habitant. » Un volume qui, s’il est composté, n’aura plus besoin d’être transporté et incinéré. Autant d’économies en perspectives, donc. Composter 2.000 tonnes de déchets revient ainsi à économiser 200.000 €. L’objectif du syndicat est d’arriver à 300 sites de compostage collectif d’ici à 2025.

Pomme Labrousse