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Terres d'Orbiel intensifie la guérilla judiciaire
Environnement. Le tribunal administratif examine un recours suspensif déposé par l'association de défense.
Face à l'imposante machine administrative qu'est le conseil général, l'association Terres d'Orbiel qui entend faire barrage à la création d'un site d'enfouissement technique sur le site de Lassac use d'une stratégie vieille comme le monde : la guérilla. Une stratégie, qui, depuis cinq ans maintenant, s'est avérée payante à maintes reprises. La dernière victoire en date remonte au 23 juin lorsque la justice administrative a annulé le plan départemental d'élimination des déchets. Une décision qui a contraint la collectivité à revoir une partie de sa copie, à adopter un nouveau plan, un nouvel arrêté Sans oublier l'attributionde la délégation de service public via le Sydom (le syndicat départemental) à la société Séché Environnement.
Le prochain round judiciaire est fixé dès le 14 octobre devant le tribunal administratif de Montpellier. Terres d'Orbiel entend obtenir un recours suspensif de la délibération du 27 juillet et de l'arrêté du 28 juillet du nouveau plan départemental d'élimination des déchets. Ce recours, déposé le 25 septembre, s'il est jugé recevable par la juridiction montpelliéraine, ne devrait pas freiner la marche en avant du département. Mais Terres d'Orbiel a savamment déposé quelques autres bombes à retardements. Deux autres procédures visent d'une part l'annulation de la délibération du plan et de l'arrêté, et d'autre part la délibération donnant le marché d'exploitation du CET de Lassac à la société Séché Environnement. François Espuche résume la situation en quelques mots : « Tous les arguments qui nous ont permis de gagner hier, restent d'actualité aujourd'hui ».
Et selon lui, d'autres motifs d'annulation peuvent encore venir étayer le dossier.
Commentaires
Bravo à cette association qui mène une saine guérilla ! A Lassac, trop proche de Salsigne dont on connaît le passif environnemental, le Conseil Général a pris la dangereuse décision d'y réaliser un CSDU, ce qui est trés discutable quand on connait l'historique de l'environnement local. La chose se complique lorsqu'on apprend qu'il a été décidé de confier au Groupe Séché la réalisation et l'exploitation de ce centre de stockage de déchets ultimes ! Stupeur de découvrir que la gestion du site sera confiée à l’opérateur le plus gourmand du capitalisme environnemental !! On sait que les résultats boursiers de ce groupe s’appuient sur le non respect des arrêtés préfectoraux régissant ses installations, sur l’acceptation de plus de 50% des tonnages autorisés sur ses sites de Changé (750.000 tonnes/an pour 500.000 autorisées) et Montech (idem) ! Ces tonnages illégaux lui assurent des profits considérables (en toute impunité !) et lui donnent une présentation vertueuse en bourse...mais qu’en savent les riverains ? Rien ! Séché est le champion de la communication...des déchets ! Production d’énergie annoncée ? Bravo ! Ainsi, on ne verra pas le détail qui tue...les tonnages hallucinants qui vont être déposés, à l’insu de tous. Un scandale se prépare, mais que se passera-t-il d’ici là ? Non, il est dommage que nous héritions de cet exploitant dans l’Aude ! Que les arguments de cette courageuse association soit entendus par le Tribunal.