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Deux semaines après l'abandon du projet de centre de stockage de déchets à Cayres, c'est au tour des opposants du côté de Saint-Beauzire de respirer.

> Voir la réaction de Pizzorno



Ce vendredi 14 juin 2013, le préfet de la Haute-Loire, Denis Labbé, a refusé la demande d'exploitation du groupe GPE (Groupe Pizzorno Environnement). Une décision qui s'ajoute aux avis négatifs du commissaire enquêteur et du conseil de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques (CODERST). Désormais, les déchets du Brivadois seront traités par le futur incinérateur du Puy-de-Dôme. Mais Pizzorno a prévenu qu'il pourrait déposer un recours devant la justice.

Pizzorno persiste

Joint par la rédaction de Zoomdici.fr, Jean-Philippe Dessaulx, le responsable du site de Saint-Beauzire pour le groupe Pizzorno, nous a confirmé que le comité de direction doit se réunir prochainement, sans pour autant pouvoir donner de date. Mais d'ores et déjà, la société a envoyé un courrier au préfet pour lui demander de revoir sa position. « Notre argumentation n'a pas changé d'un iota, explique Jean-Philippe Dessaulx, puisque les exportations de déchets hors de la Haute-Loire continuent. » Et d'invoquer la réglementation européenne en vigueur, rappelée dans le Grenelle de l'environnement, et la loi de 1992 sur les déchets, qui stipulent que les déchets doivent être traités à l'intérieur des frontières d'un même département, sauf zones limitrophes. « Envoyer les déchets du col de Fix se faire incinérer à Clermont-Ferrand, c'est illégal tout autant que la situation actuelle, mais bon, si les élus veulent se mettre en marge de la légalité, libre à eux, ils risquent juste de se faire attaquer à Bruxelles ou en France. Sans compter l'empreinte carbone parce que du col de Fix on est à 40km de Saint-Beauzire, et le double de Clermont-Ferrand. »

Servir de caution Pour Jean-Philippe Dessaulx, le dépôt de dossier du groupe Pizzorno a été instrumentalisé : « il est anormal qu'on ait fait traîner notre dossier. Si on ne l'avait pas déposé, les choses n'auraient probablement pas bougé, il a servi d'accélérateur pour faire sortir l'incinérateur de Clermont-Ferrand beaucoup plus vite que prévu et a permis à des entreprises locales comme Vacher d'obtenir une autorisation de la préfecture pour traiter 50 000 tonnes sur le secteur du Puy – ce qui en soit est très bien pour eux et tout à leur mérite. » Affaire à suivre.

Annabel Walker

Jean-Pierre Vigier satisfait Pour le député de la deuxième circonscription de Haute-Loire, Jean-Pierre Vigier (apparenté UMP), c'est une nouvelle victoire pour la Haute-Loire. Voici son communiqué :

"Deux semaines après l’annonce du retrait du projet de Cayres, je me félicite de la décision de la Préfecture de Haute-Loire de refuser la création d’un centre d’enfouissement des déchets sur la commune de Saint-Beauzire. L’arrêté pris ce jour est une victoire, la victoire de celles et ceux qui se battent depuis des mois pour empêcher ce projet. Il faut ici féliciter le travail de l’ASEB, l’association de sauvegarde de l’environnement en Brivadois, des élus et des habitants du territoire. Depuis mon élection il y a tout juste un an, j’ai multiplié les rencontres avec les différents acteurs de ce dossier afin d’empêcher sa réalisation. Désormais les déchets seront traités par l’incinérateur du Puy-de-Dôme. L’intérêt général du projet de Saint-Beauzire n’a donc plus lieu d’être. Mais ce dossier n’est pas totalement refermé. Il faut maintenant annuler le lien entre les propriétaires des terrains concernés et l’entreprise Pizzorono. La bataille sera totalement gagnée lorsque la société de traitement des déchets quittera définitivement le département. La collecte, la gestion et le tri des déchets dans la seconde circonscription de la Haute-Loire sont maintenant organisés. Il faudra veiller à modifier le plan départemental d’élimination des déchets afin que des projets comme ceux de Cayres et Saint-Beauzire ne puissent plus voir le jour."