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PROJET ENFOUISSEMENT CAYRES-SENEUJOLS

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Cayres : Laurent Wauquiez souhaite d'autres propositions de lieux pour la décharge

ZOOM 43 Lien vers l'article :

http://www.zoom43.fr/actu/ACT_detail.asp?strId=37877&strArtTypId=1

Ce jeudi 12 novembre, les élus du Pays de Cayres-Pradelles ont rencontré Laurent Wauquiez pour évoquer pour la première fois avec le maire du Puy le dossier du projet de centre d'enfouissement de déchets à Cayres-Séneujols. Laurent Wauquiez s'est montré ouvert à d'autres suggestions.

Comme annoncé dans nos colonnes en début de semaine, Guy Hilaire, président de la communauté de communes de Cayres-Pradelles, Serge Boyer, maire de Séneujols et Marc Mouret, premier magistrat de Cayres, ont enfin rencontré Laurent Wauquiez ce jeudi après avoir sollicité une réunion depuis cet été. Sujet de conversation : le projet de décharge sur le site du Petit Ronzet évidemment.

Commanditaire "Le maire du Puy a tout d'abord précisé n'être ni à l'origine, ni impliqué dans le choix du site", précisent de prime abord les trois élus. En effet, certains soupçonnaient l'édile ponot d'être le commanditaire non avoué du projet privé. Les élus de Cayres-Pradelles ont, pour leur part, souligné par avance qu'ils étaient tout à fait "conscients de la nécessité de trouver une solution pour le traitement des déchets du territoire concerné, sachant qu'en l'état actuel, le Pays de Cayres-Pradelles n'est pas demandeur, puisqu'il est adhérent au Sictom de la Lozère" envoyant ses déchets sur le site de Badaroux. Pour autant, les représentants de la communauté de communes ont fait valoir leurs arguments contre le choix du site du Petit Ronzet : proximité avec les sources d'eau alimentant le bassin du Puy, présence de cultures de lentilles AOC qui se trouveraient menacées, impact négatif sur le tourisme notamment au lac du Bouchet tout proche, dévaluation des terrains pour les propriétaires, etc.

D'autres projets A l'exposé de ces arguments, Laurent Wauquiez a reconnu que "l'endroit n'est pas le plus approprié pour un centre d'enfouissement" et a souhaité "que d'autres projets soient proposés sur le département, afin de choisir celui qui serait le plus approprié". Les élus ont donc proposé une réflexion sur d'autres solutions auxquelles, selon eux, "Laurent Wauquiez n'a pas été insensible".

Annabel Walker

Pour le collectif d'opposants, c'est une avancée Joint par téléphone, le président du collectif PPVV (Préservons le plateau du Velay volcanique), Vincent Dewilde s'est dit plutôt satisfait de l'issue de la rencontre entre le maire du Puy et les élus de Cayres-Pradelles. « Il y a un mois, Laurent Wauquiez nous avait avoué que si aucun autre site n'était proposé, il choisirait celui du Petit-Ronzet, confie-t-il. C'est donc une avancée qu'il souhaite entendre des alternatives. » Et justement, le collectif planche en ce moment sur d'autres lieux d'implantations envisageables. Un groupe de travail s'est créé avec l'objectif d'étudier les sols sur d'autres sites et de faire des propositions d'ici fin décembre. Parmi ces sites, par exemple, le terrain du Sauvage à Saugues, propriété du Conseil général. Seulement voilà, les choses n'avancent pas vite. « Nous avons beaucoup de mal à récupérer les études d'implantations antérieures, déplore Vincent Dewilde, nous avons fait des demandes auprès de la Communauté d'agglomération du Puy et du Département, mais jusqu'ici pas de réponse ».


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Centre d'enfouissement de Cayres-Pradelles : l'exploitant des terres renonce

L'Eveil De La Haute Loire > Mercredi 11 Novembre 2009



Centre d'enfouissement de Cayres-Pradelles : l'exploitant des terres renonce




Nouveau rebondissement dans le projet de centre d'enfouissement de Cayres-Seneujols : Daniel Vialla qui exploite les terres du Ronzet où doit s'implanter le centre a décidé de renoncer à louer ces mêmes terres et de mettre un terme à l'accord qui avait été signé avec les promoteurs du projet : Suez-Sita.

« Nous avons signé un protocole d'accord de location en date du 26 août. Nous avons décidé de dénoncer cet accord voici quelques jours en soulignant des vices de forme », indique Daniel Vialla.

Deux raisons expliquent ce revirement. La première raison tient à l'évolution du projet : « Suez-Sita nous avait assuré que leur projet serait un centre d'enfouissement qui rendrait possible l'exploitation des terres autour. On a appris dernièrement que le projet ne serait plus le même avec une partie en amoncellement. Dans ces conditions, il ne sera plus possible de continuer de cultiver ces terrains, soit plus de 18 hectares, s'ils se transforment en un gigantesque dôme », explique l'agriculteur.



La deuxième raison tient à la pression que subit la famille : « C'est devenu au fil des mois intenable. Les promoteurs du projet nous avaient dit que cette pression cesserait au bout d'un certain temps. Bien au contraire. Nous avons reçu des lettres anonymes, des menaces verbales, nous étions montrés du doigt dès que nous sortions, le gens devenaient menaçants avec nous, voilà pourquoi, après réflexion, nous avons changé d'avis », poursuit M. Vialla.

Suez-Sita dispose désormais d'un délai de 15 jours pour répondre à la lettre recommandée envoyée par l'avocat de M. Vialla.

Pour le propriétaire qui a pris contact avec les élus de Cayres et de Seneujols ainsi qu'avec les responsables du collectif de défense (PPVV), il ne fait pas de doute que le dossier est dorénavant bloqué : « Suez-Sita ne pourra pas poursuivre son projet si la société n'a pas l'accord du propriétaire qui est mon père mais aussi des fermiers : en l'occurrence moi-même et mon beau-frère. Ces terres sont louées au GAEC que nous avons constitué. Or pour ce qui concerne notre GAEC, nous n'avons rien signé », expliquait-il.

Contacté, Vincent Borel de la société Suez Sita n'est pas surpris par une telle réaction : « la famille Vialla subit une pression psychologique violente. Nous comprenons qu'elle veuille renoncer et nous sommes solidaires de la famille pour cette pression intolérable mais le contrat a été signé », indiquait-il. A suivre.

RENCONTRE AVEC L.WAUQUIEZ

Nouvelle étape de la mobilisation contre le projet : la rencontre fixée en cette fin de semaine entre Laurent Wauquiez, maire du Puy et les élus de la communauté de communes de Cayres Pradelles, Marc Mouret, maire de Cayres, Serge Boyer, maire de Seneujols et le président Guy Hilaire afin d'évoquer ce projet qui continue à susciter de forts remous.




Jérôme BAY

Déchets à Cayres: Laurent Wauquiez entre dans le débat

ZOOM43

Lien vers l'article :
http://www.zoom43.fr/actu/ACT_detail.asp?strId=37748&strArtTypId=5

Laurent Wauquiez a demandé à rencontrer les élus de Cayres-Pradelles au sujet du projet de décharge au Petit Ronzet. La réunion doit avoir lieu en deuxième partie de semaine.

Jusqu'ici les politiques du département se sont montrés très discrets sur le dossier du projet de centre d'enfouissement de déchets à Cayres-Séneujols, mis à part les élus du Pays de Cayres-Pradelles bien entendu. Marc Mouret, le maire de Cayres, reconnaît même qu'il n'a pas eu l'occasion d'aborder le sujet avec Laurent Wauquiez. Et justement, cette semaine, rendez-vous doit être pris entre le premier magistrat du Puy et les élus de Cayres-Pradelles. "La date n'est pas encore fixée, précise Marc Mouret, mais ça devrait avoir lieu en deuxième partie de semaine, après l'armistice du 11 novembre".

Pas éternel C'est le staff du maire du Puy qui a demandé la tenue de cette réunion. Pour l'instant, les élus du Pays de Cayres-Pradelles ne savent pas quelle sera la position de Laurent Wauquiez mais ils vont tenter de le convaincre de s'opposer au projet. "Nous allons insister sur le fait que les 20 000m3 d'eau qui alimentent le bassin Ponot pourraient être pollués, même si Sita-Suez dit que ce n'est pas un problème parce qu'ils savent traiter les jus d'ordures, mais cette bâche en plastique, elle ne peut pas être éternelle!" A ce jour, les élus de Cayres ne savent pas si Laurent Wauquiez a l'intention de proposer une solution ou s'il s'agit d'une simple réunion d'information.

Annabel Walker

Une visite de site similaire ?

Après avoir invité la presse locale à visiter un site présenté comme similaire au projet au Petit Ronzet, Sita-Suez s'est engagée à inviter les opposants. Allez-vous accepter l'invitation? Marc Mouret : "De toute façon, cela ne nous intéresse pas ! Nous savons bien que le site présenté aux journalistes n'est qu'une vitrine. Un centre d'enfouissement, et non d'amoncellement, bien intégré dans son environnement dans un vallon, bordé d'arbres... cela ne correspond pas du tout à ce qui est projeté à Cayres! Il n'y avait pas besoin d'aller dans le Doubs pour voir ce que ça donne. Le collectif Préservons le plateau du Velay volcanique a fait une visite à l'improviste du centre Sita-Suez de Saint-Etienne et ça n'a rien à voir".

Déchets à Cayres: le collectif PPVV a rencontré le préfet

ZOOM43

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http://www.zoom43.fr/actu/ACT_detail.asp?strId=37667&strArtTypId=1

Le collectif PPVV (Préservons le Plateau du Velay Volcanique) a rencontré vendredi soir le préfet du département, M. Richard Didier, afin de connaître sa position sur la construction du Centre d'enfouissement technique de déchets à Cayres-Séneujols.

Les cinq membres du bureau du collectif PPVV ont été accueillis par le préfet de Haute-Loire, Richard Didier, lors d'une réunion qui aura duré une petite heure ce vendredi 6 novembre en fin de journée. "Nous lui avons exposé nos arguments, explique Vincent Dewilde, le président du collectif. La position du préfet, aujourd'hui, c'est de ne pas se prononcer tant qu'il n'a pas le dossier entre les mains. Néanmoins, nous avons eu l'impression que nos arguments sur l'impact économique, l'eau et l'agriculture, l'ont convaincu".

Combat juridique

Le préfet Richard Didier a par ailleurs confirmé au collectif que Sita-Suez n'avait, à ce jour, pas encore déposé de dossier en préfecture, et que le propriétaire du terrain avait bel et bien dénoncé le contrat. Or, si jamais Sita-Suez n'avait pas la maîtrise du foncier, le dossier s'en trouverait compliqué. Un combat juridique entre le propriétaire et le groupe prendrait nécessairement du temps et retarderait d'autant la mise en route du projet.

A Fontaine-lès-Clerval, Sita-Suez exploite un site proche de celui projeté à Cayres

Journal LE PROGRES

Lien vers l'article : http://www.leprogres.fr/fr/region/la-haute-loire/haute-loire/article/2162269,183/A-Fontaine-les-Clerval-Sita-Suez-exploite-un-site-proche-de-celui-projete-a-Cayres.html

Comme elle le propose aux opposants, Sita-Suez a ouvert à la presse les portes de son installation du Doubs présentant des similitudes avec le projet de Cayres



Voilà à quoi pourrait ressembler l'installation de stockage des déchets non dangereux du « Ronzet », près de Cayres, s'il voit le jour. Dans le Doubs, à Fontaine-lès-Clerval, l'installation de stockage des déchets industriels banals a été inaugurée en mai 2008.

En pleine zone AOC du Comté, dans un territoire à dominante rurale, ce centre reçoit actuellement 45 000 tonnes de déchets par an, soit l'équivalent de vingt à trente camions par jour. C'est ce qui est projeté à Cayres. En revanche, le site du Doubs est programmé pour recevoir jusqu'à 85 000 tonnes de déchets par an dans les années à venir en raison de la fermeture d'un second site.

Voilà pour la comparaison. En ce qui concerne les différences, le site du Doubs ne reçoit pas exactement les mêmes déchets que celui projeté par Sita-Suez au « Ronzet », le plan départemental d'élimination des déchets du Doubs ayant opté pour l'incinération. En l'occurrence, ce site reçoit des déchets industriels banals (DIB), c'est-à-dire des déchets qui ne sont pas générés par des ménages, et qui ne sont ni dangereux, ni inertes. La principale différence : beaucoup moins de fermentiscibles.

Dans le fonctionnement du site, qui s'étend sur quarante hectares dont treize voués à l'enfouissement, peu de différence avec ce que Sita-Suez envisage à Cayres : les camions se présentent à l'entrée et passent un portail de détection de radioactivité. Ils sont ensuite pesés, les déchets sont vérifiés afin de s'assurer qu'il n'y a pas d'anomalie. Ensuite, les camions déversent les déchets dans l'alvéole ouverte (le site est exploité par succession d'alvéole de 1 500 m²). Un compacteur se charge de broyer les déchets et de les mêler avec de la terre pour éviter les envols.

« L'avantage de n'exploiter que sur 1 500 m² à la fois, c'est que cela permet de limiter le volume de lixiviats, d'envols et d'odeur », explique Véronique Prieto, ingénieur en développement et responsable du site de Fontaine-lès-Clerval.

« Par ailleurs, toutes les eaux qui passent par le site sont traitées, que ce soit les eaux de ruissellement, les eaux tombées sur le site hors stockage ou les eaux de stockage », ajoute Luc Wejux, responsable du site. Dans le cas présent, les lixiviats sont stockés et traités en station d'épuration.

Enfin, à noter qu'à son arrivée Sita-Suez a multiplié les partenariats (avec la LPO par exemple), notamment en nettoyant un gouffre voisin transformé en décharge sauvage.

Rémi Barbe


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« Il faut dédramatiser les déchets et enfin ouvrir le dialogue »

Depuis trois mois, c'est la guerre des arguments autour du projet. Parmi les craintes majeures, celles liées à la pollution de l'eau. Quelle est votre réponse ?

Aujourd'hui, nous savons assurer l'étanchéité parfaite de nos sites. Chaque goutte d'eau qui tombe ou qui ruisselle sur le site est traitée, comme c'est le cas à Fontaine-lès-Clerval. La géomembrane sert à éviter de solliciter l'étanchéité naturelle du sol.

Il y a aussi les questions sur l'AOC lentille verte. Vous maintenez que les éleveurs ne perdront par leur AOC ?

Le label AOC est associé à un territoire. Toute personne qui fabrique de la lentille dans la zone d'AOC et respecte le cahier des charges peut prétendre à la labellisation. Dans le Doubs par exemple, le site se situe en pleine zone AOC du Comté. Cela n'empêche pas des vaches d'être en pâture à proximité du site.

Aujourd'hui, après l'épisode houleux de Saint-Christophe-sur-Dolaizon, quel est votre état d'esprit ?

On tend la main au dialogue. Sur le thème des déchets, il y a de nombreux débats sérieux sur lesquels il y a matière à discuter. Mais il faut arrêter de diffuser de fausses informations et admettre qu'il y a un besoin.

Tendre la main au dialogue, c'est laisser aussi entrevoir des possibilités d'aménagement ?

Bien sûr. Nous sommes ouverts à tout du moment que l'on est ouvert à nous. Nous proposons un site, faisons en sorte qu'il s'intègre au mieux et qu'il réponde au besoin. Concrètement, on pourrait imaginer qu'un agriculteur veuille installer des serres à proximité. Elles pourraient être chauffées avec les biogaz. Autre élément, nos sites de stockage s'allient souvent à des bâtiments de haute qualité environnementale. Aujourd'hui, je sais que si je dépose un permis de construire à Cayres ou à Seneujols, il me sera refusé. Donc nous allons avoir des locaux mobiles pour contourner le permis de construire. On connaît la loi et on sait faire ce genre de choses. Mais le risque, c'est que le site de stockage voit le jour mais sans toute la plus-value que nous aurions pu y apporter. On peut aussi discuter sur la hauteur du dôme. Mais cela sous-entend de pouvoir discuter.

Sans fixer d'ultimatum, combien de temps reste-t-il pour discuter ?

Il n'y a pas six mois avant que notre dossier ne soit présenté en préfecture. Il faut donc discuter maintenant car après, ce sera trop tard. Si le projet est accepté en préfecture, il ne sera plus modifiable.

Vous parliez tout à l'heure de fausses informations. Vous avez des vérités à rétablir ?

Quand j'entends, à la réunion de Saint-Christophe-sur-Dolaizon, qu'il n'est pas possible d'évaporer les lixiviats ça m'énerve. Un évapo-concentrateur, ça existe ! Nous estimons à 2000 m3 par an le volume de lixiviats à traiter sur le site du « Ronzet » à Cayres. Aussi, nous aurons recours, trois mois dans l'année, à un évapo-concentrateur mobile qui va évaporer les 97 % d'eau que contiennent les lixiviats. Les 3 % de matière sèche restante seront à nouveau enfouies.

Quelles sont les retombées que peut espérer le territoire qui recevra ce site ?

Ce sont cinq emplois créés, sans compter les emplois induits sur la période de travaux ou dans la restauration lors des visites de site. Financièrement, c'est aussi une retombée pour les communes concernées avec une taxe à 1,50 euro la tonne enfouie, soit environ 60 000 euros à se partager chaque année pour les communes de Cayres et Seneujols.

Propos recueillis par Rémi Barbe

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